A Saïda, après dépouillement, il s'est avéré que sur les 185 élus de la wilaya, un seul s'est absenté et l'on a noté 20 bulletins nuls. Cela n'a pas empêché Belhadj Bouchikh (P/APC de Rebahia et membre influent du FLN marginalisé) de se présenter en candidat libre et de le remporter avec 79 voix. Le RND, représenté par Medkour Abdelkader (P/APC de Aïn El Hadjar), a obtenu 48 voix. La troisième place est revenue au candidat du FLN, Adel Boualem (P/APC de Thoui Thabet). Le sénateur Belhadj refuse le terme d'indépendant et se réclame toujours du FLN même s'il s'est présenté en candidat libre. A Béchar, sur les 202 élus locaux inscrits, 179 votants et 5 bulletins nuls, Hadjraoui Mohamed P/APC de Ouled Khodeir (4500 habitants) et candidat du FLN a été proclamé élu au Conseil de la nation, jeudi dernier, avec 53 voix obtenues face à ses 4 candidats en lice du RND (44 voix), du MSP (44 voix) et 2 indépendants (35 et 16 voix). Les observateurs présents lors de l'opération de vote misaient sur une victoire incontestable du candidat MSP jugé favori en raison de la défection d'un élu FLN, dont la candidature à ces élections n'a pas été retenue, mais qui s'est présenté indépendamment de son parti. La dispersion des voix du FLN n'a pas pour autant affaibli la vieille formation politique, revigorée par cette victoire. La surprise est venue plutôt de l'élu (APW) du RND, formation disposant de 48 sièges au niveau des instances locales et qui a talonné le FLN avec 44 voix et est arrivée en tête avec le MSP. Mais le vieux parti était assuré, indique-t-on, de remporter le siège sénatorial, car les communes de Oued Saoura (au nombre d'une dizaine), toutes obédiences politiques confondues, se sont passées le mot pour se ranger derrière le P/APC de Ouled Khodeir pour arracher le poste au Conseil de la nation. Une victoire qui ressemble à une revanche pour ces communes reculées, qui n'ont jamais pu obtenir un siège au sein de l'APN par le biais du suffrage universel direct qui les pénalise à cause de la faiblesse numérique de leurs populations ne dépassant pas les 35 000 habitants et éloignées de 300 à 450 km du centre de décision du chef-lieu de wilaya. Dans la wilaya de Chlef, Belaredj Nourredine, candidat du RND et membre de l'APW , connu pour sa « proximité » de l'administration locale, est l'heureux élu de l'élection au Sénat, il doit représenter la wilaya dans cette institution pour les six années à venir. Même si elle était attendue pour les raisons que nous allons développer ci-après, la victoire de Belaredj n'est pas contraire à la logique des choses qui voulait que le candidat du parti majoritaire, en l'occurrence Youssef Bekkouche du FLN, en soit le vainqueur avec 158 élus de sa formation, contre 82 pour son concurrent. Mais les tractations et le jeu de coulisses terribles ont décidé autrement, et tout le monde savait à l'avance le résultat qui allait en découler. Belaredj a réussi donc le score de 195 voix, soit 113 voix de plus que le nombre d'élus que compte son parti dans les assemblées locales ! Le candidat du FLN, dont c'est la seconde participation à ces élections, vient en seconde position avec 122 voix, suivi de celui du MSP, Hadbi Amar, qui en a obtenu 44. A Aïn Temouchent, et en réussissant à faire gagner Belounis Saïd, son candidat, le FLN a fait la démonstration d'une unité des rangs retrouvée. Des 214 suffrages exprimés pour 259 votants sur 266 inscrits, il en a glané 47,19%. Ainsi, la rivalité entre les deux ailes du parti, l'une autour de la candidature de Belounis et l'autre autour de celle du P/APW, aura fait long feu. A l'issue de la victoire, il s'est avéré qu'en contrepartie de ce rabibochage, le P/APW obtiendrait le stratégique poste de mouhafedh. Concernant le candidat MSP, celui-ci a obtenu 23 voix auxquelles a manqué une, celle d'un élu dont la procuration avait été rejetée parce que légalisée à la mairie et non auprès d'un notaire. En somme, le scrutin s'est révélé fermé, la discipline partisane s'étant imposée puisque presque aucun élu n'a manifestement pris le risque d'être écarté des listes de candidature de son parti lors de leur établissement dans la perspective des prochaines élections locales et législatives. Lors du premier décompte des enveloppes à l'ouverture de l'urne, il s'en est trouvé 2 manquantes alors qu'à l'issue du dépouillement, elles avaient été déclarées retrouvées. Enfin, la troisième est relative aux 45 bulletins déclarés nuls, un nombre étrangement élevé dans un scrutin engageant de grands électeurs. A Tlemcen, c'est le président de l'APC de Béni Boussaïd, à 25 km de Maghnia, Mohamed Sabek, candidat du FLN, qui a eu les faveurs des urnes. Avec 165 voix contre 102 pour son poursuivant du Hamas, M. Sabek a arraché haut la main un siège pour son parti. Correspondants