Le tribunal criminel près la Cour de Tiaret a condamné, avant-hier, trois personnes à de lourdes peines de prison pour avoir « introduit, pour les commercialiser, de faux billets en devise ». Des billets dont le montant total a été estimé à 41 000 euros contre le paiement en échange d'une somme de 4,4 millions de dinars. Le principal accusé, A.A., 54 ans, actuellement en fuite à l'étranger, qui était le gérant d'une agence immobilière et avait jusque-là pignon sur rue à Tiaret, a été condamné, par défaut, à la perpétuité, alors que deux autres personnes, B.M., 40 ans, et H.H., 28 ans, des cambistes de leur état, ont écopé chacun de dix années de réclusion. Les autres prévenus, dont les deux caissiers de la Banque Nationale d'Algérie et de la BDL, ont été relaxés. Selon l'acte d'accusation, établi le 24 janvier 2006, les mis en cause, neuf personnes au total, étaient poursuivis pour avoir enfreint la législation sur le change pour les sept prévenus et « participation à l'acte » pour les deux autres. L'affaire remonte au 20 septembre 2003 quand le présumé cerveau de la bande, A. A., gérant de l'agence immobilière, venait d'introduire 41 000 euros en billets de 200 Euros à la BDL, pour les retirer le lendemain. Arnaque Le 20/09/2003, A.A. aurait vendu les 41 000 euros, grâce à des intermédiaires, à des personnes étrangères à la ville. Les malheureuses victimes, après avoir constaté l'arnaque, avaient alerté les services de police judiciaire de Tiaret qui remontèrent le réseau pour finir par présenter les mis en cause devant la justice. Le principal instigateur avait entre-temps quitté le sol Algérien. Sur les billets de banques contrefaits, la police et même les banquiers auraient eu du mal à déceler la contrefaçon, tant la méthode employée était digne de grands trafiquants.