En l'absence d'une gare routière, les voyageurs en direction de Béchar ou d'Alger doivent prendre leur mal en patience en attendant leurs cars respectifs, en plein air, devant le jardin public, hiver comme été, de jour comme de nuit. Un jeune, embauché en la circonstance, inscrit les premiers venus, suivant les places disponibles, sur une feuille de papier en pleine rue. Boukhari Chibi, un ancien employé de la SNTV, recruté lui aussi par l'entreprise privée « Bouchenafa », nous déclare : « Notre entreprise dispose de cars confortables qui assurent la desserte Alger/Béchar. 4 cars assurent l'aller et autant pour le retour. Il n'existe qu'un seul car au niveau de la vieille gare routière qui assure, tous les deux jours, la navette Saida/Alger. » Et d'ajouter : « Notre principal souci, pour nous et pour les voyageurs, c'est d'abord un abribus pour protéger les usagers des intempéries en hiver et de la chaleur caniculaire en été. Un petit espace construit provisoirement pourrait me faciliter la tâche afin que je puisse en toute quiétude délivrer des tickets et encaisser. Certes, une nouvelle gare routière disposant de toutes les commodités est inscrite et le choix du terrain a été fait, mais, en attendant, ces voyageurs venus de différentes villes d'Algérie méritent qu'on leur offre un service minimum, ne serait-ce qu'un abribus. »