Le talus de l'avenue Aouati Mostefa connaît depuis quelques années des éboulements répétitifs. Parmi les plus importants, on retiendra celui de l'année 2001, suivi d'un autre survenu le 1er janvier 2004, avec en sus cinq véhicules sérieusement endommagés. Le troisième qui a eu lieu dans la nuit du samedi 23 décembre 2006 après les importantes chutes de pluie enregistrées dans la ville, a défoncé le mur de soutènement et menace toujours d'avancer, de déborder sur toute la largeur de la chaussée. Comme on le voit, le laxisme de certains responsables est manifeste. Selon une expertise effectuée pour le compte de l'APC de Constantine, en 2001, par les services du contrôle technique de la construction, CTC, et le cabinet d'études techniques d'assistance et d'ingénierie de la construction CETAIC, la cause principale du phénomène des éboulements est due au mauvais état du réseau d'assainissement passant sous le talus à partir du boulevard Rabah Bitat et qui descend jusqu'à la partie inférieure du quartier de Bardo. L'expertise précise, en outre, que ces infiltrations d'eaux provoquent d'une manière continue une érosion du conglomérat de terre où l'argile perd ses propriétés de liant d'où la dislocation des pierres qui viennent exercer un fort poids sur l'enceinte. Les deux organismes, CTC et CETAIC, avaient proposé à l'époque aux autorités de la ville le redressement du talus avec le nettoyage de la végétation sauvage qui empêche un écoulement rapide des eaux pluviales avant de localiser le réseau d'assainissement, reprendre les parties défaillantes pour ensuite installer des banquettes de soutien. Un projet qui a même été soumis au wali de l'époque et qui a été évalué à 30 millions de dinars. Le dernier éboulement, toujours en place sur l'avenue Aouati Mostefa, laisse apparaître clairement les infiltrations incriminées. « Nous avons même prévenu les autorités de la ville sur cet endroit précis mais rien n'a été fait pour éviter l'effondrement de la clôture », nous affirme un expert du CETAIC. En tout et pour tout, la commune de Constantine n'a choisi que les solutions provisoires à travers la construction d'un mur de soutien au-dessus de l'ancienne clôture. Des travaux qui s'éternisent depuis 2004. Alors que l'APC de Constantine semble réellement dépassée par le cours des événements, les spécialistes préviennent de la survenue d'autres éboulements sur différents points du mur de pierres long de 700 mètres si le problème n'est pas pris au sérieux. Des éboulements qui risquent d'avoir des conséquences graves surtout sur le côté proche des rampes menant vers la place Amirouche.