C'est l'APC qui met en place la commission d'aménagement du territoire mais ce sont parfois les comités de village qui y réfléchissent. Les exécutifs communaux peinent à mettre à la disposition des villages la logistique et les budgets nécessaires pour réaliser les commodités de base, constate-t-on dans certains cas. Il existe pourtant des communes riches, à l'instar de Azazga, pour dégager des moyens de financement conséquents en direction des administrés. Le comité du village de Tinkicht a inscrit dans son plan d'action le projet d'extension du village, demandant en premier lieu l'ouverture des pistes et leur aménagement. L'extension de la zone d'habitation est prévue sur le versant sud, sur la RN 71. Une tâche qui ne pourrait s'accomplir sans la contribution de la commune, à travers les moyens de réalisation et les matériaux. La participation de l'APC est vivement souhaitée, même si l'exécutif communal a déjà opposé une fin de non-recevoir pour sabler certaines pistes. « Nous avons réalisé les accotements de la route menant à Azazga grâce à des dons de particuliers, qui nous ont acheminé du tout-venant. A présent, nous demandons l'aide de l'APC pour réaliser les trottoirs, pour sécuriser les déplacements des collégiens et aussi renforcer la chaussée », nous dit le représentant du comité du village, Mouloud Sarni. Il cite, parmi les requêtes du village préparées à l'occasion de la visite du wali, la réalisation d'un nouveau réservoir d'eau d'une capacité suffisante pour les 3000 habitants du village. « L'actuel château d'eau n'a qu'une contenance de 100 m3, approvisionné deux jours sur trois, desservant 251 abonnés. La capacité doit être au moins multipliée par quatre », ajoute le représentant du comité. « L'étude AEP doit être refaite puisque l'actuel réseau est constitué de ramifications sous-dimensionnées et obsolètes », souligne-t-on auprès du comité du village. Une fiche technique pour la réfection et l'adduction d'une source (Tala Hcène), avec réalisation d'une bâche à eau de 20 m3, a été transmise à la direction de l'hydraulique de Tizi Ouzou. Le village attend l'inscription de l'opération, de même que la confirmation et le lancement des travaux de réalisation d'une salle de soins. L'assainissement demeure le secteur névralgique dans les villages et où les collectivités locales aiment afficher leur défaillance. Le comité de Tinkicht veut supprimer les rejets à ciel ouvert, en contrebas du village, à 30 m de la mosquée. Pour cela, il faudra réaliser le raccordement au réseau d'assainissement existant à la lisière du village. L'opération est à la portée de la commune, et il s'agit d'une urgence, au même titre que le ramassage régulier des ordures ménagères. Le village demandera, en outre, aux autorités de wilaya, l'affectation d'un projet d'une nouvelle mosquée (la salle de prière du village étant dépassée et non confortée), ainsi que la réalisation d'un foyer pour les jeunes. « On s'occupe du présent et on n'oublie pas le passé. Nous allons demander la construction d'une stèle commémorative puisque notre village a abrité le staff de la Wilaya III aux premiers jours de l'indépendance », conclut M. Sarni.