Le wali délégué de Bab El Oued a rendu une visite de courtoisie, samedi 3 juillet, à l'association SOS Culture Bab El Oued. Accompagné du P/APC de la même localité, M. Kadi s'est engagé à aider cette ONG, en mettant à sa disposition plusieurs espaces relevant du secteur de l'éducation et de la culture. La cantine d'une école primaire et la salle de cinéma Tamghout (ex-Plaza) peuvent être ainsi utilisées « à chaque fois que la demande se fera sentir ». « Un cadeau qui tombe du ciel », commentera la vice-présidente, Djamila Meghnine, d'autant que cette association se démène depuis sa création, en 1997, à « rendre l'espoir » à ce quartier défavorisé. La cantine de l'école ex-Montesquieu devra donc abriter les nombreux « enfants » de l'association qui suivent des cours de soutien scolaire, assurés par des bénévoles. Pour l'instant, ils sont accueillis dans les trop exigus locaux de l'association. « Le cinéma Tamghout nous sera aussi d'un grand apport dans la mesure où nos troupes (musicales et théâtrales notamment) n'ont pas de lieu adéquat pour se produire », enchaîne Fatiha, membre dirigeante de l'association. SOS Culture s'est illustrée lors de deux événements tragiques qu'a connus Bab-El-Oued : les inondations de novembre 2001 et le séisme de mai 2003. Outre le déploiement de ses « troupes » sur les lieux des sinistres, elle avait ouvert ses locaux -loués à l'époque auprès d'un particulier - pour qu'ils servent de centre d'approvisionnement en victuailles et d'autres objets, comme les effets vestimentaires et les couvertures. Elle est impliquée actuellement dans la bataille contre le chômage. Des actions ont été initiées au bénéfice de nombreux jeunes, sans-emploi, qui, avec le concours de British Petroleum (BP), ont pu créer des microentreprises, soit près d'une dizaine de « coopératives » versées aussi bien dans la sérigraphie, la mécanique auto que la restauration ou la coiffure. « SOS Culture sert de trait d'union entre les éventuels bailleurs de fonds qui, pour l'instant, ne se bousculent pas au portillon. Seule BP a répondu à notre appel même si sa générosité ne pourra pas endiguer le chômage à Bab El Oued », poursuit Fatiha en s'adressant au wali délégué. Une « doléance » qui n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd, puisque l'hôte de l'association, trouvant l'initiative de « fort louable », n'hésitera pas à mettre son grain de sel. « Je suis prêt à intercéder auprès des organismes concernés, notamment l'ANSEJ, afin de faciliter les modalités de financement. N'hésitez pas à nous interpeller, d'autant plus que la lutte contre le chômage demeure une priorité majeure des pouvoirs publics », a déclaré le wali délégué. De tels engagements, selon les dirigeants de SOS Culture, n'ont jamais été pris en faveur de l'association. « Il y avait une espèce de suspicion à notre égard »,