Le projet de réalisation d'une raffinerie de pétrole dans la zone industrielle de Zaaroura, au chef-lieu de wilaya de Tiaret, n'est plus une vue de l'esprit, avec l'annonce officielle, faite lundi dernier par le wali et le directeur de l'Industrie et des Mines, du choix des entreprises par le ministère de tutelle. Handicapés par un problème de fourniture en eau, les responsables concernés auraient songé à ramener directement de l'eau de mer depuis la région de Ténès, dans la wilaya de Chlef, et l'option initialement retenue d'alimenter l'usine à partir de l'Albienne fut écartée. Choisie de par sa position géostratégique à l'échelle régionale en plus d'atouts liés à la proximité du site de passage des pipes et la nature du sol à faible sismicité, la nouvelle raffinerie de pétrole brut de Tiaret est prévue, apprend-on auprès d'une source au fait du dossier, suivant un montage de partenariat où Sonatrach détiendrait 65% des actions, le partenaire étranger qui sera retenu par Sonatrach, selon un processus d'appel d'offres, devant détenir le reste, soit 35% des actions. La capacité de production de cette raffinerie est de quinze millions de tonnes par an de produits raffinés blancs. Devant approvisionner le centre et le sud du pays en carburants, une partie de la production de la raffinerie serait destinée à l'exportation. Etant à un stade avancé, le projet, dans son volet lié au montage financier, a fait dire par Sonatrach Aval à un partenaire local, le groupe GBS qui proposait une participation, d'attendre le temps opportun avec le lancement de l'avis d'appel d'offres qui paraîtra dans le BAOSEM. retombées économiques L'autorité de régulation des hydrocarbures avait, dans sa réponse à la lettre d'intention émise par le groupe Belhocine Aissa, rappelé l'article 77 de la loi 05/07 du 28 Avril 2005 relative aux hydrocarbures, modifiée et complétée, qui fait prévaloir le monopole de Sonatrach pour ce genre d'activités. Qu'à cela ne tienne, l'idée de la réalisation d'une raffinerie à Tiaret fait rêver de par les retombées économiques et sociales que ne manquera pas de générer cette usine qui emploierait jusqu'à 1 500 personnes, en plus des activités annexes qu'elle ne manquera pas de susciter.