Ecoliers, agriculteurs, ouvriers, automobilistes ou simples voyageurs, au niveau de la région de Bordj El Emir Abdelkader, commune située à 86 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tissemsilt et limitrophe avec les territoires de la wilaya voisine de Médéa, semblent être condamnés, pour longtemps, à ne pas s'aventurer hors de chez eux dès 17 h, jusqu'aux premières heures du matin, de par la présence fort remarquée de hardes de sangliers, souvent accompagnés de leurs laies et de leurs marcassins, instaurant ainsi leur propre loi. Ces bêtes à l'aspect trapu, pourchassé par la faim, n'ont apparemment d'autres choix que de descendre du mont « Chouen » et de venir investir des milliers d'hectares. Leur présence étant devenue tellement omnipotente qu'ils ne cessent de parcourir plaines et champs jusuq'au prolongement de la RN 60 à la recherche de racines ou de graines. Après leur passage ils y laissent des traces de profonds labours. Ce sont des dizaines d'hectares de céréales semées qui font les frais de cette razzia. Pis encore, c'est le danger qui guette les jeunes ; notamment les écoliers, qui préoccupe. Les enfants demeurant dans et autour des contrées reculées telles Sidi El Magrari, El Farcha, Sidi Said, El Karmassia, Sidi Mosbah, jusqu'à Ghenama, éprouvent souvent des difficultés à rallier leurs écoles. La situation reste tellement dramatique qu'une famille, celle des Mahboub, se voit impuissante, fourvoyée dans le malheur après l'atteinte du père Boualem par des coups violents en différentes parties du corps et s'est retrouvé du jour au lendemain handicapé et condamné à vivre sur un fauteuil roulant. La situation avait amené à des levées de boucliers de la part des citoyens mais rien n'a pour le moment été entrepris pour valoir la quiétude. Il suffi pourtant d'organiser, comme c'est de coutume, des battues.