Voilà donc une nouvelle année qui s'annonce et voilà aussi Skikda qui reformule ses vœux. Les mêmes vœux qu'elle a énoncés l'année passée et les années d'avant, sans jamais parvenir à en concrétiser ne serait-ce qu'une partie. Pour 2007, la ville de Sidi Ali Dib aura donc à panser ses frustrations et à rêver à des jours meilleurs. Rêver que ses décideurs, apparemment obstinés à faire fi de toute logique, daignent enfin poser le pied sur terre pour voir de plus près leur ville. Pour 2007, Skikda souhaite d'abord beaucoup plus d'attention et moins de tension et espère que ses enfants se résignent enfin à l'aider et à agir au lieu de lui tourner le dos et de médire. Elle rêve d'une société civile à la mesure de ses ambitions et non de petits regroupements de copinage, d'asservissement et de négativisme. Skikda souhaite se défaire de ses nids-de-poule qui peuplent ses routes. Se défaire aussi des ondulations de bitume qui entourent la stèle de Bab Qcentina, et qui risquent de faire du lieu une huitième merveille du monde, car c'est l'unique place de la planète où l'on peut avoir un authentique mal de mer tout en conduisant sur terre ! Skikda souhaite également que les devantures des magasins de l'avenue Didouche ressemblent enfin à de véritables vitrines modernes. Que cette manie des banderoles en chiffon qui donnent à la ville une atmosphère de braderie éternelle disparaisse. Elle souhaite que tous ces jeux de lumière et guirlandes que l'APC a payés au prix fort et placés le long des « routes officielles » soient agrémentés par des lampes d'éclairage public dans les cités. Skikda pense qu'il est inadmissible que l'argent du peuple soit dépensé pour illuminer l'artère principale au moment où, à deux pas, des citoyens et leurs biens continuent de baigner dans le noir. Skikda souhaite que « le carnaval des Arcades » avec sa poussière cesse enfin. Pour 2007, Skikda, devenue un gîte grandeur nature de moustiques, souhaite se défaire de ses étangs peuplant ses cités. Sinon, il ne restera à Skikda qu'à se convertir en zone de libre- échange pour exporter des moustiques et importer des gestionnaires.