Le FFS organise aujourd'hui à Alger une double activité : un conseil national ordinaire et une session politique. La réunion du conseil national traitera à la fois les difficultés internes au parti, les échéances organiques à venir, notamment l'audit et la convention thématique qui sont inclus dans le processus de préparation du quatrième congrès du parti qui pourrait se tenir au courant de l'année 2007. Comme il sera aussi question, lors de cette réunion, de débattre de la situation politique nationale et internationale. La session politique, quant à elle, se veut un autre espace de débat libre élargi aux différents acteurs de la société civile. Cette session, première du genre, verra la participation du sociologue Daho Djerbal, qui présentera une communication sur « La quête du droit citoyen dans l'Algérie contemporaine » et de Me Mustapha Bouchachi qui, de son côté, animera une conférence-débat sur « Le droit international dans le contexte de la crise du Moyen-Orient ». Selon le secrétaire national chargé de la communication, Karim Tabbou, la session politique sera « riche en débats » sur la situation politique, économique et sociale du pays, mais aussi elle sera l'occasion de porter un regard critique et analytique sur les échéances nationales, à savoir les élections législatives et locales ainsi que le probable référendum sur la révision constitutionnelle. Outre les militants du FFS, sont également conviés à cet espace de débat le mouvement associatif, les syndicats autonomes et les ONG nationales. L'objectif de cette session, note M. Tabbou, est d'approfondir le débat sur les questions qui préoccupent la scène politique nationale et internationale notamment la situation au Moyen-Orient. Le parti de Hocine Aït Ahmed discutera également au niveau interne de ce qu'appelle M. Tabbou « les tentatives de déstabilisation » du plus vieux parti de l'opposition. Tentatives qu'il attribue au « groupe de dissidents » qui réclament le départ de la direction actuelle du parti, à sa tête Ali Laskri, premier secrétaire. Le débat sera élargi de sorte à ce qu'il touche la situation organique du parti. Les membres du conseil national seront appelés à s'échiner sur les moyens adéquats permettant de tenir le congrès du parti avant la fin de l'année 2007. Congrès qui devait se tenir initialement en mai 2004. Avant la tenue de cette échéance organique, la direction du FFS compte établir un diagnostic général et global du parti depuis le troisième congrès. « Nous allons recenser nos succès et nos échecs et vérifier l'état de suivi des recommandations du dernier congrès », souligne M. Tabbou qui explique les raisons du retard de la tenue du quatrième congrès qui sont, d'après lui, liées directement à la conjoncture politique défavorable à toute activité démocratique. « Il y a eu une succession d'événements qui ont fait que nous ne pouvions pas expédier le congrès en étant soumis à un champ politique fermé », argue-t-il, ajoutant que « le congrès, pour nous, n'est pas une opération de conformité ni une régularisation administrative mais plutôt un espace de débat politique libre et un exercice démocratique... ». Cela, d'après M. Tabbou, n'a cependant pas empêché le parti d'être constamment présent sur la scène politique et de poursuivre son combat pour l'élargissement des espaces démocratiques, malgré les pressions exercées par « la police politique ».