L'Algérie est dans une impasse politique intégrale », a conclu le conseil national du FFS à l'issue de sa réunion ordinaire, tenue jeudi dernier à Alger. Dans une déclaration rendue publique hier, le parti de Hocine Aït Ahmed a brossé un tableau sombre de la situation du pays. L'incapacité des pouvoirs publics à répondre aux aspirations de la population, le verrouillage du champ politique et la répression des libertés syndicales sont, selon le FFS, des signes de l'immobilisme des institutions du pays. « La maladie du chef de l'Etat a fini par contaminer le fonctionnement des institutions. Les affaires publiques sont gelées et totalement suspendues, en attendant les arrangements et les rééquilibrages internes au sérail », lit-on dans ladite déclaration. La charte pour la paix et la réconciliation nationale, plébiscitée le 29 novembre 2005, a pour finalité, a indiqué le FFS, « la consécration de l'impunité pour les chefs de guerre de tout bord ». Le plus vieux parti de l'opposition est déterminé, selon le communiqué, à rassembler les forces syndicales et politiques autonomes pour réaliser une véritable ouverture politique. « Le FFS appelle l'ensemble des syndicats autonomes à converger et à s'unir dans la diversité pour la lutte pacifique et la défense des libertés publiques. Nous appelons aussi nos militants et nos élus à soutenir la dissidence nationale pacifique et citoyenne », a souligné le conseil national du parti. Concernant le projet de la révision de la Constitution initié par le FLN, pour le FFS, selon Ali Laskri, premier secrétaire national du parti, seule « une Assemblée constituante est le salut de l'Algérie ». « L'Algérie n'a pas de Constitution et cette situation dure depuis 1962. Chaque Président vient avec une Constitution propre à lui. Nous ne sommes pas dans ce débat de révision constitutionnelle. Nous sommes pour une Assemblée constituante souveraine et une Constitution puisant sa force et sa légitimité de la population », a-t-il renchéri. Par ailleurs, le conseil national du FFS, affirme notre interlocuteur, a abordé également des questions d'ordre organique, telles que l'audit national, la conférence nationale des élus et la convention thématique. Ces échéances devront être organisées pour préparer le congrès devant être tenu durant le premier semestre de l'année en cours. Le conseil national du FFS devra se réunir, début février, en session extraordinaire pour fixer les dates de la tenue desdites échéances. C'est lors de cette session que le premier secrétaire rendra publique la composante de son secrétariat national. Une composante qu'il doit arrêter en concertation avec le président du parti, Hocine Aït Ahmed.