Gras Savoye, premier courtier français en assurance, annonce la création d'une filiale en Algérie. L'information nous a été confirmée par le secrétaire permanent du Conseil national des assurances, Abdelmadjid Messaoudi. Dénommée Gras Savoye Algérie services, la filiale interviendra essentiellement dans le consulting en gestion des risques. Considérant que la réglementation algérienne en matière d'assurance réserve l'activité de courtage en assurance aux personnes physiques ou morales de nationalité algérienne résidant en Algérie, Gras Savoye Algérie services orientera ses activités vers les métiers de risk management, d'audit, de conseils, de prévention, d'assistance à la gestion des risques, ainsi qu'à la formation. Plusieurs secteurs sont ciblés, selon le site web spécialisé, l'argus de l'assurance, en particulier l'environnement. Il s'agit d'intervenir dans des opérations de fusion-acquisition et de financement de projets. Le processus d'installation est en bonne voie dans la mesure où le premier responsable de la filiale est déjà en place. Phillipe Fallet est chargé de mettre sur pied la structure en formant l'équipe de cadres qu'il sélectionnera à Alger. Le groupe Gras Savoye a réalisé, en 2005, un chiffre d'affaires de 436 millions d'euros et compte 3300 collaborateurs en France et à travers le monde. Disposant du premier réseau de courtage avec plus d'une trentaine d'implantations en France métropolitaine et outre-mer, Gras Savoye est également présent à l'international avec une présence directe dans 29 pays et dans 100 via l'accès au réseau de son partenaire Willis. En Algérie, en dépit de l'interdiction de l'activité de courtage, les groupes d'assurances internationaux manifestent un intérêt grandissant pour le marché national. Cardif El Djazaïr, filiale de BNP Paribas assurance, est le premier à investir le secteur en Algérie. Pour rappel, le secteur des assurances est régi, depuis 2006, par de nouvelles dispositions modifiant la loi de 1995. La loi a engagé une politique d'ouverture de nature à favoriser les investisseurs. La nouvelle loi prévoit la mise en place d'une commission de surveillance afin d'encourager la modernisation du secteur et de superviser l'ensemble des opérations pour la protection des intérêts mutuels de l'assureur et de l'assuré. La nouvelle loi approuve, par ailleurs, le concept de bancassurance.