C'est connu, Abdelaziz Belkhadem n'aime pas tous ses ministres, imposés par lui d'en haut, comme une belle-famille avec laquelle il faut bien passer les fêtes. Mais qui sont-ils ? Qui sont ces ministres dont le chef du gouvernement a envie de se séparer ? Toumi, spécialiste en faïence andalouse ? Temmar et Khelil, coopérants techniques en visite professionnelle, Sellal, qui cherche toujours de l'eau dans le ciel ou Ould Abbas, qui a fait de la solidarité un moyen d'avoir des billets d'avion ? Ou encore Soltani, homme de dossiers sans papiers ? Benbouzid, l'inamovible ministre de l'Education, dont on dit qu'il était déjà ministre avant d'avoir passé sa 6e ? Qui, d'entre ces ministres n'est pas au goût de Belkhadem et qui va partir ? Le choix est difficile, car il faut bien admettre qu'en dehors de quelques-uns, dont Ghoul, ministre des Travaux publics, qui fait encore du bon travail, ou Moussa, ministre du Tourisme, qui a réellement envie de faire bouger son secteur, peu de ministres ont convaincu l'opinion publique. La justice est toujours aux mains de l'Exécutif quand elle n'est pas aux pieds de groupes d'influence privés, le chômage n'a pas été réglé, tout comme le problème de l'eau, celui du logement, de la réforme bancaire ou du foncier. C'est probablement pour cette raison que Belkhadem aurait décidé d'opérer un remaniement sans le faire, sans en avoir l'air. Tous ceux qui seront mouillés dans l'affaire Khalifa seront exclus du gouvernement. Un remaniement par voie de justice, qui évite de se fâcher avec les autres. Il suffit donc de laisser passer quelques informations à la juge Brahimi et de changer les ministres impliqués. Voire d'envoyer des témoins à charge en citer quelques-uns au hasard d'une conversation avec la juge. C'est d'ailleurs la question du jour : pourquoi des ministres ont-ils été cités et pas d'autres ? Pourquoi eux ?