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Quand le torchon brûle
Publié dans L'Expression le 14 - 04 - 2003

Ali Benflis devait être remplacé, il y a quelques mois déjà, mais...
Que va-t-il se passer l'an prochain? Question hautement pertinente qui, selon la rue et les observateurs politiques réunis, ne vise qu'une seule chose : la présidentielle de 2004! Aujourd'hui que le 8e congrès du FLN a débouché sur un nouvel élan en faveur de la formation du 1er Novembre, tout porte à croire que les choses vont s'accélérer.
Dans le sens où ce qui différenciait le Président Bouteflika et le Chef du gouvernement, Ali Benflis, dans la conduite des affaires de l'Etat, ira en s'exacerbant. Point de discorde d'une forte intensité, le différend qui sépare les deux hommes ne s'accommodera pas, soulignent les observateurs, du moindre compromis, fût-ce celui-ci conçu pour satisfaire à parts égales les deux parties en présence. Autrement dit, et en un mot comme en mille, le «torchon» entre les deux hommes brûlera longtemps encore pour ne s'éteindre qu'à l'issue de la présidentielle de 2004.
Une chose paraît en tout cas certaine, la classe politique et l'ensemble des observateurs, d'ici et d'ailleurs, ont compris que le modus vivendi qui émaillait les relations entre Ali Benflis et Abdelaziz Bouteflika, depuis deux ans, ne pouvait aller au-delà du 8e congrès du FLN dont les délégués n'ont pas hésité, pour prendre date, à voter une résolution prévoyant la tenue prochaine d'un congrès extraordinaire qui, entre autres points de discussion, aura à désigner le candidat du FLN à la présidentielle de 2004. Faut-il rappeler qu'entre 1998 et 1999, Ali Benflis et Bouteflika ne se connaissaient pratiquement pas, bien que l'un et l'autre se soient déjà croisés ici et là en certaines occasions. Sans doute informé par ses «proches» des intentions du Président Zeroual qui, sous peu, devait prendre la décision d'annoncer l'élection présidentielle anticipée, Abdelaziz Bouteflika était revenu ou sur le point de revenir en Algérie, pour tenter sa chance au cas où... Mais, pour ce faire, encore fallait-il compter suffisamment d'ouailles pour prétendre monter sur la plus haute marche du podium. Ce que Bouteflika ne possédait pas pour la simple raison qu'il n'a jamais compté sur des électeurs pour décrocher son emploi de ministre des Affaires étrangères.
Mais cette année-là il eut quand même de la chance, dans la mesure où Liamine Zeroual et l'ANP s'étaient rendus à l'évidence selon laquelle il fallait à tout prix sortir du marasme et que, pour ce faire, il fallait privilégier l'alternance dont la concrétisation devait obligatoirement passer par un candidat du consensus, consensus qui allait aboutir grâce notamment à l'appui du FLN, dont la traversée du désert s'était soldée par un retour de moins en moins timide des militants à leur parti de toujours et grâce aussi au syndicat Ugta qui avait promis de jouer le candidat du consensus.
Sur ces entrefaites, la campagne électorale commence et qui voit-on conduire celle de Abdelaziz Bouteflika qui, en se rendant au Conseil constitutionnel déposer les fameuses 75.000 signatures, s'était déclaré candidat non pas du consensus, mais indépendant? C'est Ali Benflis que le parti du FLN, que dirigeait alors Boualem Benhamouda, venait de désigner au poste de directeur de campagne de Bouteflika. Information précieuse s'il en est, elle met en tout cas fin de fait à la version en vigueur depuis 1999, selon laquelle le choix de Ali Benflis pour diriger la campagne de l'actuel Président de la République aurait été du bon vouloir exclusif de ce dernier. La campagne terminée, Bouteflika remporte une victoire à laquelle le soutien du FLN à travers le pays ainsi que le savoir-faire et l'attrayante personnalité de Ali Benflis n'ont pas été étrangers. Devenu Président, Bouteflika nomme un Premier ministre en la personne de Ahmed Benbitour qui, comme lui, n'appartient à aucun parti politique. Mais pour 8 mois seulement, car victime d'un chassé-croisé tout aussi incontournable que fatal, il est évincé de son poste au profit de Ali Benflis jusque-là directeur de cabinet du Président de la République qui, pour être en «harmonie» avec la grande muette, avait cru bon de ramener aux affaires le général à la retraite Larbi Belkheïr en remplacement de Ali Benflis qui venait d'être nommé Premier ministre pour diriger un gouvernement dont les portefeuilles sensibles seront dirigés par des proches du Président.
Une chose paraissait alors certaine: les observateurs de tous bords étaient convaincus que Ali Benflis ne ferait pas long feu en tant que Chef du gouvernement, et qu'il serait vite remplacé par l'un des quatre «spécialistes» comme Abdelhamid Temmar ou Chakib Khelil, que le Président avait ramenés dans ses impedimenta. De toute manière, le poste de Premier ministre a justement été conçu pour vider régulièrement de leur substance les adoubements promotionnels réalisés précédemment. Mais c'était compter sans le FLN et son retour en force sur la scène politique.
Bouteflika aurait bien voulu se débarrasser de Ali Benflis, mais il n'a jamais pu le faire dans la mesure où, par intermittence, le chef de l'Etat, qui n'est pas dépourvu d'intelligence, s'apercevait, de temps à autre, que Ali Benflis était loin d'être un simple pion qu'on déplace à sa guise, mais quelqu'un qui s'était rendu indispensable en gérant le pays dès lors qu'en tant que Président, Abdelaziz Bouteflika s'occupait de redorer, à l'étranger, le blason de l'Algérie bien terni par dix ans de terrorisme.
Aujourd'hui, les deux hommes se regardent en chiens de faïence en prenant chacun pour point de mire l'élection présidentielle de 2004.


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