Le principe des deux poids, deux mesures a, une nouvelle fois, été appliqué dans toute sa rigueur à Annaba dans deux affaires presque similaires. Il s'agit de celle de la commune de Annaba qui a vu l'audition par un juge d'instruction près le tribunal d'El Hadjar de 42 cadres et travailleurs. Plusieurs dizaines dont le secrétaire général de la commune et un élu ont été placés sous contrôle judiciaire. Cette mesure conservatoire a été immédiatement suivie de la suspension de fonctions des concernés. La seconde concerne la direction du logement et des équipements publics. Là également, une quarantaine de personnes dont le directeur, 3 de ses proches collaborateurs, des entrepreneurs et des fournisseurs ont été entendus par un juge d'instruction près le tribunal de Annaba. Ces 4 responsables ont fait l'objet d'une mesure de mise sous contrôle judiciaire. Mais contre toute attente, ni la wilaya ni le ministère de tutelle n'ont pris la mesure conservatoire de suspensions de fonctions. Ces quatre cadres contre lesquels il a été retenu la dilapidation des deniers publics, passations de marché non conformes à la réglementation, ont continué à manipuler les dossiers dans lesquels ils sont lourdement suspectés de malversation. Mieux, le ministère de tutelle n'a pas trouvé mieux que d'appeler le directeur de wilaya impliqué, à occuper le même poste à Tlemcen. Il remplace au pied levé, une dame qui se serait montrée très fouineuse en matière de respect de la réglementation.