C'est ce qu'a déclaré Abdelmadjid Sidi Saïd, le patron de l'UGTA, à l'ouverture du 5e congrès de l'union territoriale d'El Tarf qui s'est tenu hier au centre universitaire. Sidi Saïd, qui a été particulièrement bref, a brossé un tableau assez satisfaisant du syndicat qui, selon lui, est une formation reconnue parmi ses pairs dans le monde. Il s'est félicité des acquis des travailleurs suite à la dernière tripartite, autrement dit les « petites augmentations de consolation » comme elles ont été qualifiées en coulisses, et le nouveau statut de la Fonction publique qui, ajoutent quelques observateurs, a consacré « le droit au chômage » avec la contractualisation de l'emploi. Sidi Saïd a évoqué les résultats du travail acharné des syndicalistes de l'UGTA qui ont fait aboutir les 45 conventions collectives et la convention cadre avec le secteur privé. Il s'est réjoui de l'avancée du pacte social pour lequel, a-t-il précisé, un comité de suivi sera mis en place incessamment. Dans le volet organique, il annoncera que les fédérations nationales de l'UGTA, au nombre de 15 actuellement, vont passer à 30. Abordé par les journalistes pour en savoir plus sur l'implication de l'UGTA dans l'affaire Khalifa, en sa qualité de président du Conseil d'administration de la CNAS, le SG de l'UGTA a rétorqué laconiquement : « Je ne répondrai que devant la justice. » Après son départ, les travaux du congrès de l'union de wilaya d'El Tarf ont basculé dans l'échauffourée et l'insulte. La désignation du nouveau conseil exécutif, du bureau de l'union et de wilaya et de son secrétaire ont provoqué de violentes réactions. Selon des congressistes sur place, il n'y a pas eu de candidatures pour ces élections. Les listes ont été concoctées dans le secret et il y a eu verrouillage du scrutin.