L'importation de la main d'œuvre étrangère dans le marché de l'emploi montre l'importance d'un personnel hautement expérimenté pour assurer l'accompagnement et l'assistance de nouveaux employés spécialisés dans les secteurs les moins maîtrisés en Algérie. « La main d'œuvre était constituée auparavant des étrangers qui occupaient les postes de cadres dans de grandes entreprises, eu égard à leurs savoir- faire et leur formation très développée dans les spécialités les plus sollicitées, notamment celles ayant trait au secteur de l'industrie (hydrocarbures, produits pharmaceutiques), ainsi que d'autres créneaux tels la médecine et l'enseignement supérieur. Or, les résultats satisfaisants obtenus notamment dans le secteur du bâtiment depuis le lancement des différents travaux de l'aménagement urbain, comme l'Hôtel Sheraton, la Nouvelle Cour de Justice et les programmes AADL, ont fait que le taux de l'insertion de la main d'oeuvre étrangère a sensiblement augmenté au cours de l'année 2006 », dira un responsable de la direction de l'Emploi. compagnonnage « L'intensivité des horaires de travail programmés par les chefs des entreprises étrangères, en raison de 3 groupes qui travaillent alternativement 24 heures/ 24, contribue largement dans la livraison des projets dans les délais contractuels », a-t-il ajouté. Avant d'être recrutés, les personnes actives d'origine étrangère doivent être munies d'un permis de travail délivré au préalable par le service des étrangers de la wilaya, selon le décret ministériel élaboré en 1981 et modifié en juillet 2003, stipulant les conditions de recrutement du personnel étranger. Ainsi, le nombre des étrangers recrutés au cours de l'année 2006 est de 6 521, représentant 38 nationalités différentes. Ces étrangers activent principalement au niveau des secteurs du BTPH, des communications, des eaux et des industries diverses. Le secteur de l'énergie se taille la part du lion et le nombre des étrangers y activant vient en première position. En effet, les dix entreprises spécialisées dans la production et la commercialisation des hydrocarbures ont pu insérer quelque 1 0945 ressortissants étrangers contre 1 911 nationaux, apprend-on. De même, 13 792 nationaux, soit un taux de 67%, sont recrutés par ces sociétés étrangères. « Ces organismes sont tenus d'assurer à leurs employers des emplois à durées égales à celles de leurs contrats et une formation par compagnonnage ».