Le projet de gestion intégrée des ressources en eau du bassin côtier algérois 02A est fin prêt. Né d'une coopération entre le gouvernement algérien et celui de la Belgique, ce projet, d'un montant de l'ordre de sept millions d'euros, concerne une réflexion sur la bonne utilisation des ressources en eau dans le bassin algérois allant de Cherchell jusqu'à l'ouest de Boumerdès, et les montagnes de Blida au Sud. Selon Jean Louis Van-Hoove, expert belge et coresponsable du projet sus-cité, qui s'exprimait, hier, lors de la réunion du comité du bassin hydrographique Algérois-Hodna-Soummam, tenue à l'hôtel Mouflon d'Or, ce projet, qui s'étalera sur une durée de cinq ans, permettra d'obtenir trois grands résultats. Il s'agit, en premier, d'un plan de gestion pour aider les futurs décideurs et le comité du bassin à prendre les bonnes décisions. Des consultants internationaux seront consultés et recrutés, ajoute l'orateur, afin d'arriver à une utilisation optimale et rationnelle des rares ressources en eau. Ce plan, affirme M. Van-Hoove, sera fin prêt au bout de trois années et devra être validé dans les deux années qui suivront. En second lieu, ajoute l'expert belge, il est question de formation et de sensibilisation. Des cycles de formation à l'adresse aussi bien des cadres du ministère de l'Hydraulique qu'aux différents techniciens sur le terrain des organismes sous sa tutelle seront organisés. Ce programme vise également la sensibilisation de 30 000 enfants par année. Le troisième point concerne des actions pilote dans le domaine de le gestion de l'eau. L'orateur précisera que la ville des Roses (Blida) sera prise comme ville pilote. Les plans d'implantation des réseaux hydrauliques seront mis à jour avec la collaboration de l'Algérienne des eaux (ADE). Du matériel de détection des fuites sera acquis et du personnel sera formé pour ce genre de tâche. Intervenant sur le point relatif au recouvrement des redevances, le directeur général de l'agence du bassin hydrographique Algérois-Hodna-Soummam, Mekki Abrouk , après avoir fait un bref aperçu sur son entreprise et les missions dont elle a la charge, dira qu'une opération de recensement a été engagée par l'AHS. Sur un total de 957 unités industrielles, 254 sont concernées par son agence dans l'Algérois. L'Agence du bassin hydraulique, qui a émis, selon son responsable, 254 factures pour un montant de 120 millions de dinars, a récolté 80 millions de dinars. « Le ministre nous a demandé d'aller vite et d'investir le terrain », affirme le conférencier, avant de préciser que des entreprises en liquidation « nous ont demandé de patienter faute de moyens financiers ». De son côté, Aïchaoui Tahar, président du comité du bassin, a indiqué que pas moins de 17 projets ont démarré le 17 janvier 2007. Ils sont financés par l'Union européenne pour un montant de 26 millions d'euros. L'apport algérien est de six millions d'euros. Quatre laboratoires équipés de matériels sophistiqués seront créés à travers l'ensemble du territoire national. Les intervenants dans les débats se sont étalés sur de nombreux problèmes, comme la nappe de l'Oued Sebbaou qui est très menacée ou encore la ville de Sidi Daoud, dans la wilaya de Boumerdès où l'intrusion marine fait fureur.