Un contrat relatif à la réalisation d'un projet dans le domaine du traitement des eaux usées en Algérie et leur réutilisation dans l'agriculture a été signé, hier, à Alger entre le ministère des Ressources en eau et le Programme hydrologique international (PHI) de l'Unesco. Ce projet porte sur la réalisation d'une "étude de faisabilité sur le système intégré pour la réutilisation des eaux usées épurées dans l'agriculture", selon un communiqué de la Délégation permanente de l'Algérie auprès de l'Unesco reçu dimanche à Alger. Cette étude de faisabilité vise à améliorer les connaissances dans le domaine de l'assainissement en vue de résorber le déficit des ressources en eau par la réutilisation des eaux usées épurées dans l'agriculture. Le projet s'inscrit dans le cadre du partenariat renforcé entre l'Algérie et le programme de l'Unesco. Il concerne deux sites : le bassin versant du lac de Réghaïa et la station d'épuration de Constantine. L'étude sera réalisée en deux ans et bénéficiera d'un financement italien de 153.000 euros concédé par le ministère de l'Environnement et du Territoire de ce pays. Ce projet constitue la première étape d'une coopération en matière de ressources en eau qui pourrait s'étaler sur plusieurs années et un modèle pour d'autres projets en perspective, à la fois avec l'Unesco et le partenaire italien, a-t-on souligné. Il s'agit, en effet, d'un projet ambitieux qui permettra de réduire la quantité d'eau utilisée dans l'agriculture. Ce secteur mobilise d'importantes ressources hydriques. Les eaux épurées constituent donc une meilleure alternative. Il faut que l'agriculture et les ressources en eau soient deux secteurs indissociables. Les pouvoirs publics sont d'ailleurs conscients de l'importance d'un travail intersectoriel. Plusieurs actions en faveur du secteur agricole et celui des ressources en eau figurent dans le nouveau programme du gouvernement présenté samedi à l'Assemblée populaire nationale. Ce dernier s'engage, en effet, à poursuivre la politique de mobilisation des ressources en eau pour les différents usages. La démarche stratégique du gouvernement visera à augmenter et diversifier les capacités de mobilisation de l'eau, réduire les déficits d'alimentation en eau potable des populations, généraliser l'épuration des eaux usées, étendre les superficies irriguées, et améliorer les indicateurs de gestion . Ce sont désormais les axes prioritaires de la politique nationale en matière des ressources en eau. A la faveur du schéma directeur national de l'eau dont s'est doté le pays, l'action du gouvernement s'attellera à l'achèvement des projets en cours de réalisation et au lancement de nouvelles actions dans différents domaines. Il s'agit, entre autres, de la mobilisation de la ressource à travers 69 barrages et 26 grands transferts qui devraient être prêts en 2009 pour mobiliser une capacité totale de 7,2 milliards de m3. En outre, la mobilisation de la ressource se fera aussi à travers un programme de dessalement d'eau de mer qui compte 16 stations de capacités variables qui produiront à terme 2,26 millions de m3/jour. Pour le secteur de l'agriculture, le gouvernement affirme dans son programme que l'agriculture continuera de bénéficier du soutien de l'Etat pour poursuivre son développement et sa modernisation en rappelant " les importants crédits " que l'Etat a consacré au secteur dans le cadre du Plan national de développement agricole et rural (PNDAR) de l'ordre de 399,7 milliards de dinars entre 2000 et 2006.