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Le choix d'une nouvelle stratégie d'amélioration urbaine en Algérie (1re partie)
Publié dans El Watan le 27 - 01 - 2007

Assurer l'intégration des nouveaux programmes dans un schéma d'urbanisme cohérent, tout en assurant dans leur définition et leur exécution les conditions d'une qualité de vie conforme aux aspirations des citoyens algériens, à l'hygiène, à la tranquillité, à la saine détente et à la convivialité, c'est là une exigence que les responsables algériens ne doivent pas éluder.
Non plus qu'ils ne peuvent continuer d'ignorer les pressants besoins de requalification des espaces de vie inadaptés aux nouvelles exigences ou dégradés du fait des errements passés en milieux urbains. Si le président Bouteflika, lors de l'ouverture des premières assises de l'architecture en Algérie, a fait savoir que l'Etat algérien ne saura continuer à tolérer les dysfonctionnements des tissus urbains, leurs excroissances anarchiques, la multiplication des zones d'insalubrité, la corruption croissante de l'hygiène et de l'esthétique des paysages des villes et villages algériens. Le ministre des Travaux publics, lors de l'une de ses virées, effectuée dans la wilaya de Tipaza, a levé le voile sur l'incompétence des opérateurs algériens en matière d'aménagement du territoire, car ce qui a été accompli dans ce domaine ne suscite que désapprobation et désolation puisque, chez les responsables du secteur, leurs connaissances en matière d'aménagement sont très limitées, comme il y a un manque d'imagination et de savoir-faire chez les entreprises et bureaux d'études algériens, qui sont souvent choisis par les responsables pour l'agencement ou l'intégration des projets dans leurs sites. C'est parce que l'intégration des projets d'aménagement dans leurs environnements est un fait évident pour le paysage environnemental de chaque pays, que l'Algérie doit savoir choisir ses entreprises et ses bureaux d'études spécialisés en aménagement paysager pour rattraper beaucoup de retard et afin de conformer ses sites d'aménagement aux normes internationales, surtout que la nouvelle autoroute Est-Ouest sera aménagée avec pas moins de 25 millions de mètres carrés d'espaces verts et que la nouvelle politique d'amélioration urbaine a réservé une enveloppe financière de plus de 100 milliards de dinars. L'objectif à réussir pour l'Algérie indépendante, suite au dilemme causé par les différentes décisions des responsables locaux, est de réaliser un développement durable dans les agglomérations urbaines afin que les citoyens algériens ne soient plus confrontés au surpeuplement et aux problèmes afférents comme le trafic, les embouteillages, la pollution, la saleté, ainsi que leurs effets sur leur santé et qualité de vie. Comme en Occident, les agglomérations sont aussi le berceau de nouvelles idées pour lutter contre ces conséquences environnementales. La scène urbaine inspire de nouvelles solutions économiques, des actions environnementales et des réponses sociales car, en réalité, les villes et villages sont, aujourd'hui, considérés comme partie intégrante de toute politique dirigée vers le développement durable des milieux urbains et ruraux. En Algérie, l'écueil du quotidien de certains responsables locaux cherche toujours à freiner les solutions adéquates pour rendre les environnements urbains et ruraux plus agréables à vivre pour les citoyens algériens. En effet, à bien regarder le comportement destructeur des responsables locaux et de la majorité des citoyens algériens, on se demande s'ils ne sont pas en guerre contre leur environnement urbain, contre tout ce qui peut être beau et propre, contre tout ce qui peut rappeler l'ordre et l'organisation. Observons par exemple le commerce en Algérie, l'Etat n'a-t-il pas déclaré la guerre à l'espace et à l'esthétique ? A commencer par l'anarchie qui caractérise la disposition des magasins. On remarque une superbe pâtisserie orientale, mitoyenne avec un vendeur de pièces de rechange, qui achète ses médicaments chez son voisin le pharmacien, lequel répare son pneu crevé chez le vulcanisateur d'à-côté en passant par la supérette, etc. Une suite sans logique esthétique, obéissant seulement aux règles étroites des qualifications du propriétaire du local, ou encore des occasions de location dans les endroits réputés commerciaux même s'il est en plein centre-ville. Sur un autre volet, regardons de plus près les constructions où les intervenants dans ce domaine et à quelque niveau que ce soit ne sont-ils pas aussi en guerre contre l'esthétique, l'espace et les normes ? Il n'est qu'à contempler le résultat de leurs efforts combinés, en commençant par les lots de terrain octroyés où le moindre espace est squatté pour construire qui une pseudo-villa, un immeuble, une salle des fêtes, commerce, en tout cas jamais un édifice d'utilité culturelle. Les cités construites par les services de l'Etat ne valent pas mieux, car elles sont toujours inachevées, au tracé des immeubles approximatif, jonchées d'amas de terre et de gravats qui ajoutent à la désolation du paysage urbain. La comparaison est d'autant plus cruelle avec les immeubles construits par les Chinois qui nous réconcilient avec les lignes droites et les surfaces lisses. On comprend, dès lors, qu'en Algérie, la mauvaise qualité du travail n'est plus seulement l'expression d'une mauvaise volonté, mais plus grave encore le résultat d'un manque de savoir-faire et à tous les niveaux, du manager à l'exécutant. Si l'Algérien se débarrasse de ses ordures, ses déchets, ses gravats et ses carcasses, à n'importe quelle heure, n'importe comment et n'importe où, les milieux urbains algériens sont tout simplement devenus une immense décharge à ciel ouvert, vomissant ses ordures puantes. Au niveau des routes, des cités, des trottoirs, des espaces verts, des plages et des forêts, rien n'échappe à l'œuvre dévastatrice des citoyens et des responsables locaux, à tel point que le président de la République, en commentant l'insalubrité qui affecte l'ensemble des milieux urbains algériens, avait clamé en substance qu'il avait honte en tant qu'Algérien du manque de propreté des villes algériennes. (A suivre)
L'auteur est architecte paysagiste, diplômé de Versailles, Lakhdaria


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