Le taux d'avancement des travaux de réalisation d'un port de pêche et de plaisance à cap Djinet (Boumerdès), entamés il y a huit mois, a atteint 35%. La moitié des délais impartis à cette réalisation (18 mois) est déjà consommée, mais le travail le plus difficile est fait, rassurent les responsables des secteurs des travaux publics et de la pêche. Les représentants des entreprises Meditram et Arab Contractors, chargées de sa réalisation, se veulent également optimistes quant à l'achèvement du projet dans les délais. Lors de sa visite, la semaine dernière, sur les lieux, le ministre des Travaux publics a donné instruction aux responsables locaux pour faire en sorte que pareilles réalisations ne soient pas confinées à leur vocation première. « Un port pareil n'est pas destiné uniquement à la pêche, mais il doit aussi avoir une dimension sociale et économique globale. Pareils projets font également partie de l'aménagement de notre littoral qui est une ressource de valeur sur le plan touristique. Le port de cap Djinet ouvre ainsi de nouveaux horizons pour le tourisme dans cette région », a-t-il déclaré, ajoutant qu'il ne faut pas oublier d'intégrer le volet sport dans ces structures à travers les sports nautiques notamment. Mais le tourisme et l'activité économique n'évoluent pas dans un environnement pollué. Le ministre, qui a recommandé de penser à des espaces de détente dans tout le périmètre du port qui pourront accueillir des familles et des touristes d'une manière générale, n'a pas manqué d'attirer l'attention des responsables locaux qui l'accompagnaient sur la détérioration que subit en continu le littoral de cap Djinet. En effet, des baraques et des amas d'ordures et des rejets de toutes sortes envahissent la plage sans que les autorités locales n'aient songé un moment à débarrasser ces lieux de cette pollution. Le nouveau port, 3e dans la wilaya, (il y a déjà ceux de Zemmouri et Dellys), a une capacité de 110 unités entre sardiniers, chalutiers, petits métiers et embarcations de plaisance. Et il est attendu qu'il produise 2500 tonnes de poissons par année. Ce qui créera sans doute une activité génératrice de postes d'emploi directs et indirects.