Le renouvellement des structures de base, lancé en mars 2006, n'est toujours pas achevé, puisqu'il reste à mener à terme ce processus pour encore 3 kasma sur 36 et installer officiellement la plupart, du moins celles qui ont tenu leur assemblée élective sans litiges. Ce retard considérable, imputé à des dissensions nourries par les « pro-Benflis », n'est pas pour faciliter la suite des évènements, sachant que le renouvellement du bureau de la mouhafadha est imminent. Mais en prévision de cet important rendez-vous, annoncé pour le 15 février, et face au vide organique, un groupe de militants, constitué de l'ex-mouhafedh et de trois députés, du P/APW et d'un membre du conseil national, a pris le pas sur les quelques « dinosaures » de l'ancienne ère ayant survécu grâce à des accointances avec leurs relais dans l'appareil central. Cette association, dont le but est de préserver le parti contre la dislocation, est en passe de réaliser l'impensable pari de resserrer les rangs des militants. A ce jour, ce groupe a sillonné cinq fédérations sur sept, organisant des rencontres-débat en vue d'aplanir les divergences entre les élus des kasma, et enfin, faire le lit du futur bureau de la mouhafadha. Selon le porte-parole de ce groupe, même le critère ethno-géographique tant affectionné par le FLN a été pris en compte, ce qui laisse entendre que la composante de ce bureau est déjà dessinée. A l'inverse, du côté de ceux à qui cette carence de structures aurait pu profiter et au demeurant qui sont pointés du doigt comme étant les artisans de la récente déroute électorale, l'on s'échine impunément sur l'incrimination des élus locaux et de l'administration en propageant cahin-caha l'intention de Belkhadem de diligenter une enquête pour sévir.