La décharge publique est un mal nécessaire à la vie urbaine. Un lieu certes incommode mais dont l'utilité n'est point discutée. A Hamadi, une commune à l'ouest de Boumerdès, le contraste entre l'utilité et l'incommodité d'une décharge publique est poussé à son paroxysme. Installée dans la périphérie immédiate de la ville, cette décharge défigure gravement cette localité. Sise au beau milieu du lit du Oued Hamiz, elle renferme tous les dangers émanant d'une source de pollution. En plus des risques et dangers inhérents à une décharge qui ne respecte aucune norme, celle de Hamadi a la particularité d'être située dans le lit de l'oued Hamiz. Elle représente ainsi une source de pollution pour la nappe du Hamiz et le littoral. « On peut consentir à subir les odeurs et les nuées de fumée, dues à la flamme des déchets de la décharge. Mais peut-on hypothéquer les ressources de cette nappe et laisser l'oued Hamiz charrier les déchets, amoncelés au fil des ans, jusqu'à la mer dans l'indifférence totale quant à l'impact que cela puisse avoir sur cette réserve en eau (substance vitale qui se fait de plus en plus rare) et sur le littoral ? », s'interroge un citoyen de la région.