La cellule de communication de la direction de la sûreté de wilaya a une manière bien à elle de communiquer. Exception faite des statistiques qu'elle transmet au gré de l'humeur de son animatrice, les informations sur les interventions de la police dans la commune chef-lieu de wilaya, sont une denrée très rare. D'où cette question que d'aucuns se posent, quant à savoir qui est réellement chargé de veiller au respect des lois de la République à Annaba. Les atteintes à l'intégrité des biens et des personnes se multiplient pourtant, particulièrement dans le centre urbain de Annaba, où la police semble indifférente à la présence de ces délinquants, repris de justice et autres dangereux malfrats notoires, des recherchés pour la plupart qui hantent le terrain. Sous les yeux de la police, ils continuent à imposer leur loi en matière de parking anarchique. La loi, qui prévoit pour ce type d'infraction 6 mois de prison ferme, ne concerne pas la wilaya de Annaba, une république à part. Rien ne bouge. C'est comme si ces délinquants et ces malfrats ont la permission d'agir avec la certitude de ne pas être inquiétés. Ils « naviguent » debout devant les hommes en bleu beaucoup plus préoccupés par la chasse aux voitures en stationnement interdit ou des conducteurs ayant omis de mettre leur ceinture de sécurité. « Ce n'est pas notre mission. Il faut aller à l'arrondissement de police concerné ou au commissariat central pour déposer plainte », est la réponse généralement donnée à tout citoyen dénonçant un vol à la roulotte ou une agression suivie de vol. Les auteurs ont été maints fois identifiés par leurs victimes. « Ils sont activement recherchés », se limite-t-on à dire de ces malfrats pourtant très visibles, car bien installés dans une des ruelles à proximité du siège de la BNA, de la Trésorerie de la wilaya, du tribunal, de la wilaya, de la cour de justice. Une arme blanche sciemment apparente ou carrément à l'air libre prête à blesser ou à tuer. Ils narguent la direction de la sûreté de wilaya, les commissariats, les responsables. « Il y a une cellule de communication pour ça », dit-on aux représentants de la presse trop dérangeants. Il se trouve que cette cellule a des préférences.