K. Leïla, 29 ans, émigrée en France, en visite en Algérie, était loin d'imaginer le calvaire qu'elle allait subir après son débarquement à l'aéroport d'Es Sénia-Oran le 15 janvier. Elle fut accostée par M. Toufik, 27 ans, une vague connaissance, qui réside à Béchar. Aussitôt, ce dernier lui propose un voyage à Béchar au lieu de Tlemcen, sa destination initiale, en invoquant le pressant désir de la mère de celui-ci de la rencontrer. En arrivant à Béchar le 16 janvier, au domicile parental de son hôte, la jeune émigrée fut surprise par l'absence de la mère de Toufik et s'inquiéta. Le dessein funeste de son hôte commença à se manifester par des menaces à l'aide d'une arme blanche en exigeant de sa victime de déposer son téléphone portable, deux paires de chaussures et 1200 euros avant de la violer. La séquestration, selon l'enquête de la police judiciaire, durera une semaine pendant laquelle la malheureuse victime connut des humiliations. Ensuite, le présumé délinquant prit la décision d'abandonner K. Leïla à la gare routière de la ville en lui ordonnant de s'éclipser sous la menace. Mais la jeune émigrée, apparemment traumatisée, a décidé de ne pas quitter la ville avant de porter plainte. Elle a été entendue par les services de la police judiciaire qui ont effectué, sur ordre du parquet, une perquisition au domicile de l'accusé. Les éléments de la Sûreté nationale ont découvert, dans leurs investigations, les effets volés appartenant à K. Leïla. Présenté le 24 janvier au magistrat instructeur, le mis en cause a été placé sous contrôle judiciaire.