Le secrétaire général de la direction de l'éducation de Constantine a déclaré, lors d'une journée d'étude portant sur le thème de la violence en milieu scolaire, qui s'est tenue hier au lycée Les Sœurs Saâdane, que des études numériques effectuées dans les établissements scolaires, paliers moyen et secondaire, ont révélé qu'il y aurait « très peu de violences de tous genres », et que ces dernières « n'atteignent pas un stade très grave ». Ce constat a été fait après que des commissions de prise en charge psychologique et sociale des élèves ont mis au point différentes approches visant à détecter leurs problèmes et de les résoudre. Ces approches se sont basées sur plusieurs plans, notamment éducatif, social, économique, psychologique et informatif. Concernant l'approche éducative, celle-ci tend à étudier le comportement de l'équipe administrative et celui des enseignants envers les élèves et vice versa. A l'issue de ces études, étalées sur une période de 3 mois au courant de l'année scolaire 2005/2006, toujours selon le SG de la direction de l'éducation, il a été constaté qu'à l'échelle de la wilaya de Constantine, sur 65 000 élèves du palier moyen, « seulement », selon le mot du responsable, l'on a enregistré 1053 cas concernant des violences verbales et insultes entre les élèves eux-mêmes, 53 cas d'utilisation d'objets contendants, 251 cas de tentatives de vol, 250 cas de violences verbales à l'encontre des enseignants et 346 cas de violences des enseignants et du personnel administratif envers les élèves. L'orateur a, cependant, insisté sur la rareté, voire l'inexistence du facteur de la violence physique dans les établissements scolaires. Pour sa part, Ahmed Guellil, directeur de l'éducation, a mis l'accent sur la nécessité de procéder à « une fouille par surprise des élèves, et ce, au moins une fois par semaine, en consignant les objets saisis dans un registre qui sera remis à la direction de l'éducation ». Il a déclaré aussi : « une étude minutieuse est en cours de réalisation en vue de connaître les réelles préoccupations des élèves et les causes qui les entraînent à déserter les établissements scolaires avant la fin de l'année », mettant l'accent sur la nécessité d'ouvrir un dialogue direct avec les élèves.