En butte au laxisme et aux luttes d'intérêts qui la minent, l'assemblée communale est de nouveau sous les feux de la rampe…mais surtout sous la loupe des services de sécurité. L'information courait depuis longtemps : une quinzaine de projets attribués par l'assemblée à des « entrepreneurs » peu qualifiés et qui n'auraient pas respecté les normes requises, intéressent particulièrement ces mêmes services. Des projets portant essentiellement sur l'aménagement des trottoirs de la ville. Lesdits trottoirs, carrelés récemment, sont déjà dans un triste état. Les malfaçons sont visibles à l'oeil nu au niveau de plusieurs tronçons nouvellement carrelés. Que ce soit au Faubourg Thiers, au Petit-Vichy ou au centre de la ville, le constat est le même. Pourtant, un élu d'El Islah avait récemment tiré la sonnette d'alarme, lors d'une des sessions de l'assemblée, en évoquant notamment la procédure d'attribution et de sélection des entreprises réalisatrices. Son intervention n'avait point remué les consciences de ses congénères de la majorité, plus préoccupés à échafauder des coups d'Etat scientifiques, à échelle réduite, et à recueillir de nouvelles allégeances. Aux yeux de la population, ces malfaçons sont cependant la preuve d'une gestion opaque de la chose publique. Comment en serait-il autrement puisque les supposées sessions publiques ordinaires et extraordinaires sont tenues en catimini et souvent en l'absence de citoyens. Le fait que les services de sécurité se penchent sur la gestion actuelle et antérieure de l'APC, n'a finalement rien d'exceptionnel. La vox populi avait depuis longtemps, et à sa manière, ouvert son enquête, confondu les auteurs de ce désastre et prononcé son verdict : « La relance économique passe avant tout par la relance des trottoirs, de préférence carrelés puis recarrelées à l'infini ! »