Les données hydrologiques inquiétantes qui ont affecté, durant ce mois de janvier, El-Bayadh et les communes environnantes, sont en passe d'atteindre le seuil critique au delà duquel la survie de la vocation agropastorale de cette zone steppique se trouvera durablement compromise. Les incidences pluviométriques que les cieux promettaient, avec des formations nuageuses couvrant, pendant toute une semaine, ces grandes étendues où l'eau commencent à se faire rare, ont été avares de prodigalité et ont fini par se dissiper complètement, ce samedi, lorsque les nuées, poussées par un vent de l'Ouest, laisseront la place au retour triomphal du beau temps. Au grand dam de ceux qui, le regard tourné vers l'horizon, faisaient les plus optimistes prévisions, pour sauver ce qui pouvait l'être encore de la saison. D'autant que les brusques chutes de mercure et les bulletins météo annonçaient des manteaux de neige sur les massifs montagneux de plus de 800 mètres, qui présageaient de fortes précipitations sur la contrée qui culmine à 1 300 m et que, déjà, de certaines régions du pays, parvenaient les échos d'un hiver tardif qui prenait partout ses quartiers. Ces assurances d'un retour progressif à la normale avec, en prime, la disparition du spectre de la sécheresse qui plane depuis longtemps déjà sur la régions, auront tôt fait d'être déçues par les caprices du temps qui n'a pas consentit, lors de son passage, une seule goutte d'eau depuis l'année dernière. Confortant la tendance qui s'était affirmée au début du mois de janvier, où le ciel désespérément dégagé faisaient craindre le pire, avec des températures estivales, jamais enregistrées de mémoire de Baydhis, pendant une vingtaine d'année. Connu pour ses hivers rigoureux et l'éventualité de scénarios qui prennent parfois les allures d'un isolement inexpugnable, le climat a ancré dans les habitudes de la population des précautions pour surmonter ces restrictions imposées, en s'entourant du minimum vital, bien à l'avance pour éviter les ruptures de stock et passer ces perturbations sans encombre. Témoins, ces aménagements que l'on trouve dans chaque habitation traditionnelle, pour amasser ingrédients divers et nourriture nécessaires aux rudes conditions qui peuvent sévir. A croire que ces temps sont bel et bien révolus.