Le constat n'est pas nouveau, mais la situation tend à se dégrader, si l'on croit les rapports d'inspection réalisés depuis la rentrée scolaire 2006/2007 par des équipes médicales affectées aux unités de dépistage en milieu scolaire (UDS) de la ville de Constantine. Les anomalies répertoriées au niveau des écoles primaires sont nombreuses et leur capacité de nuisance assez importante pour que soit tirée la sonnette d'alarme. Dans ce constat de carences, sont explicitement évoqués les risques inhérents à des citernes et réservoirs d'eau insalubres comme l'a confirmé l'analyse des prélèvements. Dans de nombreux cas, le couperet est tombé : eau non potable du fait des carences constatées. Face à cela, les élèves sont condamnés à se doter bon gré mal gré d'une bouteille d'eau pour se désaltérer en cas de besoin. Il est mis également en exergue d'autres nuisances occasionnées par l'état piteux et à la limite du tolérable de l'étanchéité des classes et de leurs dépendances où l'humidité est la maîtresse des lieux et l'ennemi n°1 des élèves souffrant d'asthme. D'autant que le constat est aussi alarmant s'agissant des équipements de chauffage défectueux ou utilisés chichement pour des considérations d'ordre financier. Mais dans un cas de figure comme dans l'autre, ce sont les élèves et le personnel qui en payent les frais quand le mercure est à un bas niveau. Selon les rapports accablants établis sur la base d'indicateurs objectifs, il est fait mention aussi de carences diverses au niveau des cantines, là où elles existent. En pareil cas, les mis en cause s'expliquent en évoquant la faiblesse des moyens mis à la disposition de cette prestation. Quoi qu'il en soit, via les associations de parents d'élèves, de plus en plus de voix s'élèvent aujourd'hui pour stigmatiser cette situation. Elles viennent conforter les rapports accablants rédigés par les services compétents en la matière qui rejettent désormais toute démarche tendant à entretenir l'ambiguïté autour de la nébuleuse des responsabilités. Il y va de la santé de nos enfants, et n'est-ce pas là le meilleur des leviers pour inciter les décideurs à mettre les petits plats dans les grands pour mettre un holà à ce bémol qui affecte trop d'écoles pour que ce problème soit pris à la légère.