En quête d'entreprises performantes pour achever les travaux, l'AADL promet, et les bénéficiaires, angoissés, doivent, on ne peut plus, prendre leur mal en patience. Les bénéficiaires des 200 logements location-vente gérés par l'Agence algérienne du développement du logement (AADL) à Jijel ne savent plus à quel saint se vouer. L'état d'abandon du chantier de ces logements initiés dans le cadre du programme 2002 n'est pas du tout rassurant. Cet état de fait pousse certains à dire que le souci d'économiser quelques milliers de dinars par mètre-carré bâti se traduit par des retards incommensurables, sans que pointe toutefois une petite lueure annonçant la sortie du tunnel. D'aucuns soutiennent qu'avec des entreprises étrangères, les 200 familles seraient déjà bien établies dans leur appartement au lieu de vivre, comme actuellement, avec une éternelle angoisse. Confiés à une entreprise privée, Cogedib, l'énorme retard accusé dans ce chantier a poussé les responsables de l'AADL à résilier le contrat. Si l'ensemble des blocs, totalisant 128 logements, ont été lancés et ont atteint jusque-là différents taux d'avancement des travaux, les deux tours de neuf étages prévues pour accueillir 72 logements n'ont pas encore émergé du sol. Du nouveau peut-être pour les bénéficiaires Questionné à ce propos, M. Kessour, responsable de l'Aadl au niveau de la wilaya de Jijel, nous dira, que la procédure de résiliation du contrat avec Cogedib est toujours en cours. Pour ce qui est des conventions qui devraient être élaborées avec d'autres entreprises pour achever les travaux, il nous affirmera que des consultations ont été effectuées, mais que l'engagement des nouvelles entreprises ne peut se faire avant l'achèvement de la procédure de résiliation. Toutefois, il nous annoncera qu'une quarantaine de logements pourraient être distribués avant la fin du premier semestre de l'année en cours, puisque les travaux restant ne dépassent guère les 10%. Seulement, concernant les deux tours, le problème reste entier. En effet, nous expliquera-t-il, les entreprises disponibles ne disposent pas de matériel, notamment de grues, à même de leur permettre de réaliser des immeubles de neuf étages. A défaut de trouver une entreprise capable de réaliser ces deux tours, c'est un réaménagement et un abaissement du nombre d'étages qui s'imposera alors. En attendant la sortie de cet imbroglio, les bénéficiaires de ces 200 logements n'ont qu'à étirer encore leur patience qui devra atteindre, c'est obligatoire, la limite du retard nécessaire. Espérons que les prochains projets, notamment ceux programmés par la Cnep Immo, ne susciteront pas pareilles déconvenues.