Ce projet a été réalisé par le CRA en coopération avec la Croix-Rouge espagnole et financé par l'Agence espagnole de coopération internationale (AECI). Cette initiative tend, selon le responsable de l'AECI, Hector Gonzalès, à aider ces femmes à sortir de l'impasse de la pauvreté et de la violence, à leur apporter un soutien psychologique et à les pousser à devenir « protagonistes de leur propre destin », a-t-il déclaré. Elle contribue aussi à « participer à la création d'emplois, à la consolidation d'une société civile et au développement social et économique des femmes ». D'un coût total de 350 millions d'euros, dont 260 millions ont été apportés par l'AECI et le reste, soit 90 millions, par le CRA, cette opération s'articule essentiellement sur l'amélioration des conditions de vie des familles les plus démunies de la ville, en facilitant l'accès au marché du travail aux femmes. Ces dernières sont issues de milieux défavorisés, ou ont été confrontées à des situations délicates, mais encore, des femmes exclues des écoles et de la société, notamment, celles handicapées, nécessiteuses ou victimes de violences familiales ou autres. La formation est axée sur deux volets primordiaux. D'un côté, former les bénéficiaires sur le plan technique en leur apprenant à développer des techniques de couture sur des machines de type industriel, et d'un autre côté, les initier à une formation spécifique afin de les préparer à passer un entretien d'embauche, à rédiger d'un CV et organiser et gérer des équipes de production. Ainsi, deux psychologues s'occuperont, pendant la durée du projet, du suivi de ces femmes, par le biais de différentes sessions de groupes de dialogue et de thérapie. Au terme de cette rencontre, le chef de la délégation de la Croix-Rouge espagnole a déclaré que leur première coopération en Algérie s'était accomplie lors des inondations de Bab El Oued et du séisme ayant frappé Alger. Il a également souligné que leur équipe envisage de collaborer dans un projet de santé communautaire dans la ville de Constantine. Et d'ajouter : « On a commencé l'identification d'autres projets qui toucheront éventuellement les femmes dans les milieux ruraux. »