Le responsable de l'Agence espagnole de coopération internationale et de développement (AECID), M. Sergio Blanco Ania, a été, avant-hier, l'hôte du CRA (Croissant-Rouge algérien) local. Il explique lui-même les raisons de sa présence en Kabyie : « Ma mission répond d'une manière positive au programme de développement lancé par la Croix-Rouge espagnole en Algérie. Je suis ici pour mieux identifier le projet du Croissant-Rouge algérien local. » M. Sergio Blanco Ania a ensuite mis l'accent sur l'AECID, principal bailleur de fonds, qui vient ainsi en aide, entre autres, à la femme rurale, appuie les initiatives de la société civile, coopère dans le domaine de la pêche , etc.… Un court exposé chiffré des activités de cet organisme à travers le monde, et en Algérie, en particulier a permis à l'hôte espagnol de Tala Bouzrou de confirmer : « Nous avons lancé un programme à long terme en faveur des femmes dans le Parc national, à Tlemcen. 900 000 euros ont été engagés rien qu'en 2008. Selon les conventions signées par notre ONG, il y a celles qui s'étalent sur 4 ans pour un montant qui avoisine les 120 000 euros. Cette solidarité, par le biais de la Croix-Rouge internationale durant certaines catastrophes naturelles ou autres projets de développement, coûte 100 millions d'euros. C'est énorme », conclura-t-il devant les responsables du CRA. D'après M. Boutalbi, responsable local du CRA et Soumaya Amraoui, chargée de projets au CRA (Alger), détachée auprès de la Croix-Rouge espagnole, ce projet qui avoisine le milliard de centimes, « prévoit un atelier de confection, un cybercafé et un salon de coiffure pour le grand public ». Des cours de sensibilisation et de prévention contre le virus du VIH (SIDA) sont également prévus. Ces derniers seront assurés par un médecin et un psychologue femme. Tel que présenté par ses promoteurs, cet ambitieux projet est destiné aux couches défavorisées de la région. Ainsi, cette ONG qui forme actuellement 70 femmes, atteindra, grâce à cette initiative 180. L'on annonce aussi l'implantation de 3 blocs supplémentaires (en préfabriqué) dans l'enceinte même de ce centre. La matière première (les tissus) et le matériel adéquat (machines à coudre, ordinateurs) pour les besoins de ces formations diplômantes seront entièrement prises en charge par l'AECID durant 15 mois. « Le temps de permettre au centre de s'autofinancer », ont indiqué les responsables de ce projet. Cette infrastructure, pour rappel, a pu voir le jour après le séisme de 2003. « Il est utile de souligner, dira M. Boutalbi, que les autorités locales ont pleinement adhéré à l'initiative en nous affectant l'assiette foncière nécessaire ». Son ouverture a eu lieu fin 2008. Relativement à la genèse du projet, il faut savoir qu'un délégué de la Croix-Rouge espagnole s'est d'abord déplacé sur les lieux. Et depuis, M. Sergio Blanco Ania a pris le relais. De son côté, il transmettra son rapport, pour approbation, à ses supérieurs hiérarchiques, basés en Espagne. L'optimisme des responsables concernés tiennent à sa concrétisation, qu'ils considèrent comme « une première en Algérie ». En présence du P/APC, M. Makoudi, d'Aït Hamadouche, président du comité de wilaya (de Tizi Ouzou) et d'Ould Ali, chargé de la formation et de la communication, il est attendu un nouveau souffle pour ce centre communautaire d'apprentissage. Ces derniers se félicitent de la qualité des cours dispensés, confiant, par ces propos : « A Aït Aïssa Mimoun, à Ouaguenoun, à Tizi Ouzou et bientôt à Aït Bouadou, à Ouadhias, les centres du CRA permettront un gagne-pain aux femmes rurales. »