Tous ceux qui assistaient impuissants à la campagne d'abattage systématique d'arbres au centre-ville vont pouvoir être rassurés. Une question taraudait l'esprit des habitants de la ville : pourquoi s'en prendre aux quelques arbres qui subsistent dans la ville ? La réponse est venue de la bouche même du wali qui, quoiqu'émerveillé par la luxuriance de l'oasis, juge inapproprié que l'on dénomme « oasis nord un quartier où pas un palmier n'y pousse ». Adli Ahmed, qui a soutenu publiquement qu'aux lieu et place de chaque arbre abattu, dix autres seront plantés, a tenu a préciser que la campagne d'abattage concerne exclusivement les sujets gênants pour l'aménagement des principales artères de la ville. Cet aménagement consiste à créer une double voie urbaine à l'avenue commerçante du M'gataâ Edhahraoui. La campagne semble d'autant plus justifiée qu'elle cible les essences forestières inappropriées en milieu urbain, voire dangereuses pour les conduites souterraines afin de les remplacer par d'autres plantes ornementales telles que les fucus, mimosa, mûrier, platane, précise-t-on. Cette campagne, si elle est menée à terme, permettrait selon ses promoteurs de mettre fin aux dénominations numérotées des cités pour qu'elles deviennent celles des essences qui y seront plantées. Ainsi, au lieu d'appeler une cité, la cité des 250 ou des 400 Logements, elles seront désignées sous des termes plus poétiques tels que la cité des Platanes, la cité de la Petite pinède… histoire de rappeler aux Laghouatis l'attrait qu'avaient en leurs temps « la petite pinède », « le bois de Boulonne ». Conforté par l'attitude citoyenne des habitants de Laghouat pour lui signifier que « la protection des plants n'est pas nécessaire dans une ville où ils sont presque sacrés », le wali a rappelé, que le projet du jardin botanique oasien sera relancé sur la base d'une nouvelle étude faite par des experts et que les espaces qui longent la double voie urbaine seront une succession de pelouses, de fontaines et de parcs a fleurs.