Cette année est charnière puisque nous enregistrons le lancement des projets de logements inscrits dans le programme 1999-2004. Il faut aussi signaler que certains programmes de logements inscrits dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009 enregistrent un taux d'avancement satisfaisant. La wilaya de Tipaza, qui compte une population d'environ 670 000 habitants, fait face actuellement à 220 000 demandes de logements sociaux. Le non-respect des délais de réalisation et la défaillance de multiples opérateurs sont à l'origine de l'augmentation du coût du mètre carré de béton qui est passé de 12 000 DA initialement lors du lancement des projets à 25 000 DA, voire plus dans des zones enclavées. La cadence des chantiers dans plusieurs sites laisse à désirer mais les maîtres d'ouvrage arrivent toujours à trouver des prétextes pour justifier ces carences. Dans 95 cas sur 100, l'évaluation financière des assiettes foncières accuse un énorme retard. Pour ce qui est des logements sociaux participatifs et les habitations rurales, pour le cas de la daïra de Koléa, notamment dans les communes de Chaïba et d'Attatba, on enregistre un taux très insignifiant de participation des acquéreurs. Les élus locaux ne veulent pas se mêler pour inciter les citoyens à participer financièrement dans le montage financier, conformément à la loi. Dans ces deux communes rurales, le phénomène de « gourbisation » se développe avec la complicité des responsables locaux. Un décor qui avait surpris d'ailleurs le chef de l'exécutif lors de sa visite d'inspection effectuée jeudi dernier. « Pourquoi vous ne réagissez pas pour faire disparaître ces verrues du tissu urbain ? », demande-t-il au P/APC de Chaïba. « J'exige que des mesures immédiates soient prises. Je vous tiendrai pour responsable et madame la chef de daïra devra m'informer par écrit », dira encore le wali. Dans une agglomération rurale de la commune d'Attatba, Hay Zaïmi qui compte 25 familles, en plus du problème de logement qui se pose avec acuité, chaque famille avait construit une fosse septique. Les eaux usées se déversent à ciel ouvert. Quand il pleut, les citoyens ne peuvent pas se déplacer. La wilaya a aussitôt pris en charge la rénovation du réseau de l'alimentation en eau potable (AEP), d'une part, et la mise en place du réseau d'assainissement, d'autre part. Le chef de l'exécutif de la wilaya avait été interpellé dans un quartier à Koléa par une femme âgée lui demandant de lui attribuer un logement social pour ses enfants. A ce sujet, le responsable de la wilaya lui a expliqué les démarches à suivre pour l'obtention d'un logement social. Profitant de cette halte, il lui a expliqué que l'administration avait poursuivi en justice des citoyens qui avaient bénéficié de logements sociaux dans le site des 245 logements dans le cadre du recasement des familles qui vivaient dans les habitations précaires et illicites. Ces mêmes personnes avaient revendu leur logement. La commune de Koléa avait bénéficié d'un programme de logements consistant, compte tenu de l'implantation des nouveaux équipements publics, mais les problèmes persistent et risquent de faire retarder leur réalisation. Le déficit en opérateurs et le laxisme des responsables à l'échelle locale demeurent des inconvénients pour le respect de ce programme de construction de tous les types de logements.