Les 10 zones d'expansion touristique que compte le littoral de la wilaya, long de 120 km, demeurent toujours inexploitées et le seront encore pendant longtemps, selon des professionnels du secteur. Ce n'est pas faute de projets d'investissements, mais en raison, indiquent-ils, du retard accusé dans l'assainissement et l'aménagement de ces lieux. A en croire les mêmes sources, les dossiers introduits dans ce sens auprès des services concernés du ministère du Tourisme demeurent toujours bloqués au niveau de ce département pour les mêmes motifs. L'on cite une quinzaine de projets agréés qui n'ont pu être lancés en raison de ces entraves bureaucratiques, dont la plus importante à trait au non transfert de la propriété vers l'agence nationale du développement du tourisme (ANDT). Celle-ci, dont le siège est à Alger, serait, selon les plaignants, la source de tous les problèmes, en ce sens qu'elle « n'a rien fait pour lever ces obstacles comme elle l'a fait dans les autres régions côtières ». Plusieurs ministres qui se sont succédés à la tête du secteur et qui avaient visité les lieux, ne se sont pas penchés sérieusement sur ce cas, se contentant d'insister sur la protection de ces ZET et leur affectation à des professionnels nationaux et étrangers. En tout cas, cette attitude négative n'a fait que repousser la relance du secteur et encourager les déprédateurs à s'emparer des meilleurs espaces touristiques pour en faire des projets secondaires ne répondant pas à la vocation du site. C'est le cas notamment des aménagements anarchiques effectués sur la côte Est, allant de Ténès jusqu'à la limite avec Tipaza. Le plus grave est que le massacre est commis avec la complicité d'élus et responsables locaux.