Les médecins résidents du Centre hospitalo-universitaire (CHU), Hassani Abdelkader, ont entamé, hier, une grève d'une semaine pour la satisfaction d'une plate forme de revendications, transmise à la direction et portant sur 4 points. Cette action de protestation fait suite, selon le comité des médecins résidents, à une assemblée générale tenue le 6 février dernier à l'amphithéâtre A3 de la faculté de médecine où les présents ont mis en exergue les « promesses de régularisation non tenues par l'administration ». Hier, les grévistes, une centaine, ont dénoncé l'irrégularité « flagrante » du mode de paiement et ont revendiqué une augmentation des salaires. Ils ont fait état notamment du retard de paiement des salaires des médecins résidents de la 1ère année (4 mois) et des gardes (5 mois). Les protestataires ont, en outre, évoqué le problème d'hébergement qui se pose avec acuité et la « détérioration » des conditions de travail dans le milieu hospitalier. « L'ensemble des médecins résidents a décidé d'entamer une grève d'une semaine à partir d'hier si lesdits problèmes ne sont par réglés », indique le comité dans un préavis de grève daté du 6 février. Pour la direction du CHU, cette grève n'« influera » pas sur le bon fonctionnement de l'hôpital. Selon Mme Fatima Ali Smail, directrice du CHU, les retards de paiement ne relèvent pas de la responsabilité de l'administration hospitalière. « Les états de paiement ont été établis depuis une semaine et envoyés au centre CCP d'Oran. Ils ne sont pas les seuls à subir ce retard », dit-elle, en précisant que les missions de l'hôpital se résument à la gestion des rémunérations et des congés des médecins résidents. « Les résidents sont rattachés administrativement à l'institut de formation en sciences médicales », rappelle-t-elle en réponse à la demande des résidents de disposer de logements de fonctions. Concernant la plate-forme de revendications formulée par les grévistes, la directrice affirme être entièrement disposée à entamer un « dialogue constructif » avec les représentants du comité.