Le meurtre d'une femme de 45 ans, retrouvée égorgée, le 31 janvier dernier, dans son appartement sis à la rue Menani (Sidi M'hamed) vient d'être élucidé. Le meurtrier présumé est un jeune de 29 ans, interpellé à Tizi Ouzou, le 4 février, en possession d'objets volés appartenant à la victime, dont un téléphone portable et un double de clés du véhicule de l'époux. L'arrestation « quatre jours » après le meurtre, a permis, d'après la police, de récupérer les bijoux volés de la défunte. L'enquête menée par la brigade criminelle, dont les conclusions ont été rendues publiques hier, lors d'un point de presse organisé au siège de la sûreté de wilaya, a également révélé l'implication de l'épouse du présumé meurtrier. L'arme du crime, un couteau, a été retrouvée, selon le chef de la brigade, le commissaire Benrabah Kheireddine, lors d'une perquisition effectuée au domicile de la mise en cause. Agée de 21 ans, celle-ci a été arrêtée et a reconnu, affirme l'enquêteur, sa responsabilité. Le meurtrier était, d'après l'officier chargé de l'enquête, un ex-voisin de la victime. « Il lui faisait suivre le courrier, la femme avait naturellement l'habitude de lui ouvrir la porte, ce qui explique l'absence d'effraction », dit-il. L'appartement de la victime, une femme au foyer et mère d'une fillette de 10 ans, a été mis sens dessus dessous et pillé. Il en ressort, conclut le commissaire, que le vol est le mobile de ce crime. Au chapitre de la lutte contre la drogue, l'officier fait part également de l'arrestation, au port d'Alger, d'un ressortissant français, avec 26 kg de résine de cannabis dans les bagages. Son complice, un Algérien, a été, lui, interpellé à Chlef. Les mêmes services ont intercepté, le 23 janvier passé, 17 harraga qui tentaient d'embarquer sur un bateau portugais. L'enquête ouverte à la suite de cette tentative ratée a abouti, selon le commissaire, à la mise sous mandat de dépôt d'une douzaine de dockers. Ces derniers fournissaient aux candidats à la tangente, des tenues et des faux badges. L'autre affaire rendue publique, hier, concerne un fait de corruption. Le mis en cause est un inspecteur principal à la direction de la répression des fraudes. Celui-ci a été arrêté en flagrant délit par les enquêteurs de la section de la police judiciaire de Dar El Beïda. Il avait en sa possession 200 000 DA qui lui ont été remis auparavant par un commerçant de nationalité syrienne, en contrepartie d'une promesse d'une remise fiscale sur la marchandise importée. L'inspecteur a tenté de profiter, d'après le chef de la brigade de Dar El Beïda, de la situation du commerçant qui présentait des défauts d'étiquetage et de facturation pour lui soutirer de l'argent. La victime a déposé plainte, suite à quoi la police a décidé de lui tendre une souricière.