Le 3e Salon international de la pêche et de l'aquaculture (SIPA) se tiendra du 16 au 19 avril à Alger. Organisée par la Chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture (CNPA) avec le concours de la Société algérienne des foires et des expositions (Safex), cette nouvelle édition devrait accueillir 200 entreprises activant dans le secteur dont 80 sont étrangères. Vingt pays sur les quarante sollicités ont répondu favorablement à l'invitation de l'Algérie, dont la Turquie, la France, l'Italie, l'Espagne, la Corée du Sud, le Japon, la Chine, la Belgique, le Canada, l'Egypte, le Maroc et la Tunisie, précise Toufik Rahmani, directeur général de la CNPA, dans une conférence de presse animée hier à la Safex, à Alger. L'objectif recherché par une telle festivité à la fois économique et commerciale est, selon lui, de promouvoir davantage le secteur de la pêche et de l'aquaculture et faire connaître les potentialités d'investissement dans le secteur en Algérie. Ce salon se veut ainsi un espace de concertation entre les opérateurs économiques aussi bien algériens qu'étrangers en vue d'aller vers un partenariat créateur de richesses. Une palette d'activités est prévue, allant des expositions à des ateliers scientifiques et techniques en passant par la présentation des expériences d'autres pays dans le domaine. « Il va y avoir en tout 23 activités », indique M. Rahmani qui ne manque pas de souligner la qualité du programme. « Cette année, nous avons convié également des chercheurs et des bureaux d'études et de formation en vue d'animer des rencontres scientifiques », fait-il remarquer. Des thématiques sur notamment la construction et la gestion des ports de pêche sont également au menu. Outre ces activités, le salon servira, à en croire le conférencier, de « trait d'union » entre les professionnels et les participants. Afin de développer le partenariat avec les étrangers, il est prévu des rencontres entre les opérateurs économiques nationaux et ceux d'autres pays. D'autres rencontres avec des opérateurs, des fournisseurs, des administrateurs, des assureurs, des banquiers et des chercheurs sont prévues. Un programme de dégustation est également tracé, précise M. Rahmani, pour valoriser le poisson d'eau douce. Cherté des fruits de mer Si, depuis 1999, des efforts ont été consentis pour relancer le secteur de la pêche, il reste que les fruits de mer ne sont toujours pas accessibles aux petites et moyennes bourses. M. Rahmani impute cette situation aux intermédiaires qui s'enrichissent, selon lui, sur le dos du consommateur. « Le marché est certes régulé par l'offre et la demande. Mais la production est en constante augmentation depuis 1999 », soutient-il avant de souligner qu'à Zemmouri (région côtière située à 50 km à l'est d'Alger), une caisse de sardines de 20 kg est cédée à 400 DA aux grossistes. Cette même caisse revient, précise-t-il, à 1200 DA chez le détaillant. « Le problème se situe donc au niveau du réseau de distribution et non pas au niveau de la production », relève-t-il non sans évoquer le manque de contrôle et de régulation du marché par les autorités concernées. Pour étayer ses propos, M. Rahmani livre aux journalistes quelques données chiffrées relatives à la production. Ainsi, d'après lui, en 2005, l'Algérie a produit 139 458 t contre seulement 113 557 t en 2000. Le ratio de consommation par personne est ainsi passé de 3,2 en 2000 à 5,10 kg en 2005. Le conférencier reconnaît tout de même qu'en dépit des efforts de développement du secteur, l'Algérie n'a toujours pas atteint le ratio alimentaire fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et qui est de 6,2 kg par habitant.