Le président de l'Apc de Birkhadem, Mohamed Berbiche, d'obédience FFS, a été suspendu de ses fonctions par décision du wali d'Alger, a-t-on appris, hier, de source informée. Cette source précise que la révocation du premier responsable de l'Apc est motivée par une décision de justice rendue à son encontre à laquelle le wali a donné une suite « disciplinaire » conformément aux dispositions du code de la commune. Cependant, notre source ne révèle pas la nature de cette décision juridique et ses implications. Le wali délégué de la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs, territorialement compétent, et le vice-président chargé de l'urbanisme de l'Apc de Birkhadem n'ont pas souhaité faire de déclarations à ce propos. La cellule de communication de la wilaya, quant à elle, n'a pas été « informée ». Avant sa suspension de ses fonctions, le premier magistrat de la commune a été déchu de sa filiation politique. « Pour nous, le maire de Birkhadem ne fait plus partie de nos rangs », déclare le porte-parole du FFS, Karim Tabbou, interrogé hier par nos soins. Le conseil fédéral du FFS, réuni le vendredi 26 janvier, a prononcé la levée de la couverture politique à M. Berbiche ainsi que sa radiation des rangs du parti, affirme-t-il. Cette décision, explique M. Tabbou, a été prise suite au refus de M. Berbiche de « rendre compte » et de « donner des clarifications » concernant les réserves soulevées par sa formation politique dans la gestion de cette commune. Des requêtes de citoyens ont été adressées à ce sujet à la direction du FFS et à la justice, ajoute-t-il. Le désormais ex-P/APC de Birkhadem, assure-t-on, a fait l'objet de beaucoup de dépôts de plaintes, y compris de la part de ses camarades du parti à l'assemblée (la formation politique de Hocine Aït Ahmed est représentée par 7 membres sur les 15 que compte l'Assemblée populaire communale). Pour le FFS, M. Berbiche a failli aux engagements du parti envers la population de Birkhadem, notamment en ce qui concerne la « gestion transparente » des affaires publiques. Le concerné, élu en octobre 2002, s'est distingué, fin mars 2003, suite à sa décision de révoquer son secrétaire général (un commis de l'Etat nommé par décret), alors qu'il n'est pas habilité à le faire. Au mois de juin de la même année, certains élus ont réclamé le départ du président de l'exécutif, une demande qui a été suivie d'un retrait de confiance signé le 8 juillet 2003 par 10 élus sur les 15 qui forment l'Assemblée.