Le Mouloudia d'Oran est rentré dans les rangs depuis belle lurette et n'arrive plus à sortir du tunnel dans lequel il s'est fourvoyé. Le plus prestigieux club de l'Ouest semble tétanisé et ne se contente que de jouer les faire-valoir et au pire sauver sa peau comme il l'a si bien fait ces dernières saisons. Avec ses quatre titres de champion d'Algérie, ses quatre coupes d'Algérie, ses deux coupes arabes et sa supercoupe arabe, El Hamri fait actuellement chou blanc sur toutes les latitudes. A trois points du premier relégable, l'équipe oranaise n'est pas encore sortie de l'auberge et risque de chuter lourdement. Le limogeage de ses techniciens est devenu monnaie courante où en l'espace d'une demi-saison, Mechri et Lekkak sont passés à la trappe sans que cela n'émeuve personne, avec à la clé l'intronisation de Gomès qui, lui aussi, risque de glisser sur une peau de banane avant même le coup de gong du baisser de rideau. Sur le papier, cette équipe a fière allure avec des joueurs chevronnés tels que Mezaïr, Mezouar, D. Bouabdellah, D. Sofiane pour ne citer que ceux-là mais qui, sur le terrain, n'arrivent même pas à retrouver leurs marques. Ajoutons à cela, le malaise récurrent qui gravite autour de cette équipe et nous aurons là un triste tableau où le dantesque et le burlesque se taillent la part du lion. L'indiscipline est devenue une tare ouvrant la voie à diverses supputations qui, à la longue, risquent de faire voler en éclats un club qui a tant donné au football algérien, que ce soit au niveau africain ou arabe. Rappelons que la saison écoulée a failli être le terminus en élite pour le plus vieux pensionnaire de ce challenge. Il s'en est fallu de peu pour que le MCO se retrouve un cran au-dessous. Et dire que Djebbari, à l'orée de l'actuel exercice, a bel et bien déclaré que « le Mouloudia jouera les premiers rôles ». A quelques encablures plus loin, la triste réalité nous indique que cette équipe lutte pour sauver sa tête afin d'éviter le chemin menant au purgatoire. Avec un calendrier qui ne plaide guère en sa faveur, la troïka hamraouie aura du pain sur la planche et devra trouver la formule idoine pour mener le navire rouge et blanc à bon port. A quelques jours du match qui va l'opposer au Widad de Tlemcen, c'est le black-out total avec en filigrane la problématique des dus des joueurs qui, cette fois-ci, est venue envenimer encore plus la part des choses. Le boss de l'équipe crie à qui veut l'entendre que les caisses du club sont vides, à l'opposé les sociétaires du club veulent coûte que coûte leur argent.