Alors que le sort du Mouloudia est toujours en suspens, tout le monde s'agite pour la présidence. Deux tiers des membres composant l'assemblée générale doivent provoquer, le plutôt possible, l'assemblée générale élective. La tension monte de plusieurs crans. La ville d'Oran et ses alentours immédiat suivent de près l'évolutions de l'actualité. «Si tout va bien, l'assemblée générale élective se tiendra, en principe, la semaine prochaine» a déclaré, exclusivement, à notre rédaction, Kacem Elimam, candidat potentiel à la succession de Djebbari. Le branle-bas est, donc, annoncé tandis que le compte à rebours a bel et bien commencé. Une large liste des membres signataires appelant à la tenue de l'assemblée générale élective, est ouverte. C'est le sujet qui domine, pour l'heure, l'actualité d'Oran. La guerre à la succession de Djebbari entame ses premiers virages. C'est une guerre qui s'annonce, d'ores et déjà, sinueuse, pleine de coups bas et de peaux de bananes. Alors que les tenanciers du Mouloudia se maintiennent, toujours, en place, une autre figure emblématique hausse, pour sa part, le ton et met les bouchées doubles aux fins d'«arracher» le Mouloudia des mains de Djebbari. Deux «pointures» se disputent le trône du MCO alors que l'incertitude plane quant à l'avenir du de ce club. La mission s'annonce rude. L'actuel président ne veut toujours pas lâcher prise. Selon les plus instruits à la chose, l'obstination de Djebbari est motivée par plusieurs raisons. L'explication la plus plausible serait, que, malgré ses résultats désastreux, le boss du MCO n'ira pas jusqu'à «ternir» son image en sortant par la petite porte. Ceci dit, selon les observateurs locaux, le boss du Mouloudia est appelé à rendre à César ce qui appartient à César. Ainsi, selon toujours les mêmes sources, Djebbari serait en quête de solutions lui permettant de réparer le tort causé au MCO. Le boss des Hamraoua durcit le ton, notamment, lorsque ses «détracteurs» le mettant à l'index, l'accusent de tous les maux qui terrassent le MCO. Aussi, une autre thèse est envisageable. Djebbari n'admettra jamais qu'il soit «destitué» par ses rivaux connus. «S'il lui arrive de se décider à quitter le Mouloudia, il le fera par sa propre volonté» a indiqué dernièrement l'un des proches de Djebbari. Tout porte à le croire au vu des déclarations de ce dernier, faites quelques jours avant la fin du championnat. Alors que la saison 2007-2008 tirait à sa fin, Djebbari a, à plusieurs reprises déclaré qu'il rendra le tablier. Promesse qui n'a pas été tenue. L'histoire tourne, semble-t-il, autour de l'argent. En effet, selon la même source, le MCO serait redevable à Djebbari et que ce dernier ne démissionnera pas tant qu'il n'a pas récupéré son dû. L'on se demande, pourquoi depuis maintenant quatre saisons, le MCO joue le maintien. Les supporters de ce club ont, à l'approche de la fin de chaque saison footballistique, la peur dans les tripes. Sauf que cette fois-ci, le Mouloudia n'a pu avoir la vie sauve. Après quarante-cinq longues années passées en première division, Djebbari et ses conseillers mènent le MCO à la division inférieure. L'histoire retiendra à jamais ce repère, a déploré Kacem Elimam, qui a fait, à travers notre écrit, des déclarations fracassantes sur «le cas Djebbari et compagnie». De 1926, date de sa création, jusqu'en 2008, le Mouloudia d'Oran est toujours vivant. Il n'empêche qu'à partir de cette année, le club-phare d'El Bahia se retrouve en division inférieure. A ce sujet, l'ex-boss du MCO rejette l'idée que le club soit en division2. «Le Mouloudia n'est pas encore en D2». Dans ce chapitre, Kacem Elimam ouvre le feu sur les responsables de la balle ronde algérienne et les accusent de tous les maux. «Si on parle logiquement, c'est une année de corruption» a-t-il dénoncé. L'ex- président et candidat à la présidence du MCO ne semble pas mâcher ses mots devant cet état des faits. Ainsi, il menace de démasquer, dans les plus brefs délais, les responsables impliqués dans cette chute aux abysses du football algérien. Se réservant le droit de donner d'amples détails, l'ex-responsable mouloudéen a estimé que trop de mal a été fait au club qu'il a géré pendant plusieurs années auparavant. «Ce n'est pas logique que le MCO et le Widad Tlemcen soient relégués en D2. Si le Mouloudia descend logiquement, on accepte normalement» a-t-il, une fois de plus, affirmé. «Notre football et le sport en général, sont infestés de businessmens. Je ne vais pas rentrer dans ces détails car je vais incriminer beaucoup de gens» a-t-il ajouté. «Les clubs n'ont pas été protégés de cette camorra de la mafia», a déploré Elimam. Mettant à profit son expérience en matière de gestion, celui-ci mise sur la réorganisation des choses, en concertation avec les amoureux du club, autour de la problématique de la reprise des biens du MCO, l'investissement dans ces derniers (les biens du club) et le rétablissement des treize disciplines perdues. Assurer la formation, et préparer la future école de football sont, semble-t-il, le fer de lance de la politique de Kacem Elimam. «Je suis parti du club quatre fois, le MCO jouait pendant quatre saisons le maintien et a été menacé, à quatre fois, de relégation», a-t-il argumenté. En attendant le jour «j», le champ sportif d'Oran est toujours miné.