Le climat de suspicion ayant entouré l'incendie qui s'est déclaré samedi dernier à l'hôpital régional de Souk Ahras et le statu quo n'auront pas trop duré. Une enquête judiciaire a été ouverte et au moins trois personnes ont été interpellées ces dernières 48 heures. Plusieurs indices plaident en faveur de l'acte prémédité dans cette affaire où foisonnent des questions relatives à une gestion financière et administrative qui remonte à plus d'une décennie. D'autres événements ont ébranlé cette institution hospitalière à l'instar de l'affaire du bloc opératoire où les parents de G.M, 67 ans, et C.D, 24 ans, décédés respectivement les 16 et 17 mai 2006 dans des conditions jugées intrigantes avaient adressé à l'époque des doléances aux responsables à tous les niveaux, provoquant plusieurs enquêtes sanctionnées par des mesures disciplinaires, dont la suspension du directeur de l'hôpital de ses fonctions. La même mesure avait concerné un chirurgien pris en flagrant délit d'exercice d'activités parallèles dans une clinique privée et ce contrairement à une convention signée conjointement avec la DSP. Autant d'événements qui traduisent un malaise certain dans un secteur où une thérapie s'impose.