Une commission ministérielle dite d'enquête a séjourné pendant au moins trois jours à Souk Ahras laissant libre cours, devant le statu quo qui a accompagné et qui accompagne toujours l'affaire des deux décès des 16 et 17 mai dernier, aux interprétations et supputations les plus extravagantes. Pour rappel, G. M., 67 ans et C. D., 24 ans, qui avaient été admis à l'hôpital régional pour y subir des interventions chirurgicales, avaient rendu l'âme au bloc opératoire dans des conditions contestées par leurs parents. Reprochant une erreur médicale au staff chargé de mener à terme l'opération, les deux familles avaient interpellé les instances compétentes. Contacté par nos soins deux jours après ce tragique événement, un responsable de la DSP a annoncé une commission d'enquête interne dont les résultats n'ont toujours pas été communiqués à l'opinion publique. S'agissant de la commission précitée, faute de pouvoir prendre attache avec le directeur de la santé, un cadre administratif nous dira qu'« une commission technique chargée par la tutelle d'effectuer des visites d'inspection administrative à travers toutes les wilayas du territoire a été accueillie à Souk Ahras. Le reste n'est que pures affabulations ». Malgré nos efforts, nous n'avons pas pu récupérer la deuxième doléance écrite adressée aux instances centrales du secteur, aux élus et aux autorités politiques selon les informations recueillies par El Watan. Pour une affaire qui a fait couler beaucoup d'encre, une conférence de presse ou un communiqué auraient sous d'autres cieux réduit les « affabulations » pour répéter l'expression de notre unique interlocuteur. Statu quo chez les uns, scepticisme chez les autres et apparitions sporadiques du représentant d'un parti politique, le tout autour d'un secteur où les problèmes sont légion. Une véritable thérapie s'impose à Souk Ahras et probablement ailleurs.