Enseignant à l'université de Bouzaréah, Ismaïl Abdoun a présenté jeudi dernier au Centre culturel français à Alger son livre Lecture(s) de Kateb Yacine (Editions Casbah 2006). L'intervenant relève que son ouvrage constitue « un approche interprétative de l'œuve katebienne en se référant au texte ». Et le texte n'est pas destiné « pour valider des théories ». Son approche sur l'œuvre de Kateb Yacine se base sur trois axes. Il s'agit de l'énoncé lyrique où est mis en relief « l'investissement du moi ». Suit l'énoncé historique qui se réfère à la mémoire collective, notamment les événements de mai 1945. Outre ces événements, Kateb Yacine évoque aussi dans son ouvrage Nedjma la Numidie, Cirta, Jugurtha et l'Emir Abdelkader. Enfin, il y a l'énoncé mythique qui met en lumière la part de l'imaginaire dans l'œuvre en question. « Kateb Yacine s'est investi dans l'imaginaire. La légende dépasse l'histoire. Elle est utilisée pour magnifier l'histoire », explique Ismaïl Abdoun. Cela dit, poursuit-il, ces trois axes « ne sont pas séparés ». L'œuvre de Kateb Yacine est « polyphonique ».