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Kateb Yacine et l'encerclement des mandarins
50 ans après la parution de Nedjma
Publié dans El Watan le 13 - 05 - 2006

Cinquante ans après la parution de Nedjma, le roman de Kateb Yacine, que reste-t-il de l'œuvre ? Des travaux thèses à travers le monde entier.
Une réputation internationale. Un Théâtre national algérien qui ne semble pas décidé à monter ses pièces. Le choc esthétique et perpétuel de l'écriture-émeute, selon l'expression de Mohamed Bouhamidi, journaliste, enseignant en philosophie, présent jeudi à la librairie-galerie Espace Noun à Alger-centre aux côtés de Omar Mokhtar Chaâlal, auteur notamment de Kateb Yacine, homme libre, chez Casbah en 2003. Au second étage de la librairie, sous le regard de Yacine en noir et blanc dans des photographies d'époque, il y avait du monde : des auteurs, tels que Mouloud Achour et Mustapha Benfodil, le conteur Sadek El Kebir, l'étonnante Zohra, ancienne enseignante de français et amie de Kateb, etc. « Kateb était libre et enseignait aux autres la liberté », retient-elle de l'auteur de Nedjma. « J'ai été choqué par les interprétations de Nedjma qui voulaient en faire une histoire d'amour bourgeoise. C'est l'histoire d'amour entre un peuple et sa terre, la prémonition de l'inéluctabilité de la lutte, qui a déjà commencé », résume Bouhamidi. L'œuvre de Kateb a-t-elle été récupérée ? Détournée ? « Il y a eu des tentatives, certes, chacun parmi ses partenaires ou ses adversaires le présentait à la hauteur de ses fantasmes : berbériste, athée et même islamiste en citant sa conférence sur ‘‘l'Emir Abdelkader'' ! », dit Chaâlal. « La France a prétendu que Kateb était attaché à la francophonie, or il a été clair depuis le début : il parlait de la langue française comme butin de guerre, et il disait qu'il maîtrisait le français pour dire aux Français qu'il n'était pas Français », poursuit Chaâlal, mais cela reste selon lui « de bonne guerre ». Par contre, le front interne algérien ne manque pas de tentatives de récupération. Mais Bouhamidi rassure : « Les textes de Yacine sont ‘‘irrécupérables'', dans le sens où il est difficile de les récupérer, des textes durs comme la pierre... des os brisés ». Mais aux yeux de Bouhamidi, « l'intéressant est de décortiquer le mécanisme de récupération : écrire de manière savante qui décourage la lecture de Kateb ». Il revient sur « l'esprit de mandarinat » : « Il y a une usurpation, une imposture lorsque des universitaires, transformés en mandarins, imposent sur les colonnes de la presse une lecture savante et unilatérale de l'œuvre. ça n'incite pas du tout à lire Kateb, or c'est le contraire du rôle d'une critique journalistique. » Poète, enseignant de littérature à l'université de Bouzaréah, ami de Kateb, Smaïl Abdoun abonde dans le même sens : « L'œuvre de Yacine a été piégée par les lectures histolgiste et sociologiste, même s'il faut admettre que la mise en contexte du texte est nécessaire » et de prévenir : « Il n'y a pas plus mauvais pour la littérature que les mauvais professeurs de littérature. » Il n'y a pas plus mauvais que l'oubli également : aucune manifestation officielle n'est prévue pour le cinquantenaire de l'une des œuvres majeures de la littérature universelle. Comment s'en étonner lorsque, comme le rappelle Chaâlal, l'on constate l'absence de Yacine dans les ouvrages scolaires. C'est aussi cela la mémoire. Chaâlal a présenté jeudi dernier également son dernier ouvrage, Le Fugitif, chez Casbah. « Un roman qui revient sur l'histoire du parti communiste algérien, sur la clandestinité d'alors », explique l'auteur qui regrette qu'aujourd'hui « des gens n'ont pas pu préserver l'héritage du parti, empêtrés dans des luttes internes après avoir abandonné le référent idéologique ». Une allusion aux actuelles dissensions au sein du MDS, héritier du PAGS.

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