Les déchets urbains constituent l'une des principales sources de dégradation de l'environnement et de détérioration de l'hygiène publique. La plupart des agglomérations urbaines et rurales éprouvent de grandes difficultés de gestion de leurs déchets, que ce soit au niveau du ramassage, de l'évacuation ou de l'élimination. Les décharges sont généralement situées sur des terrains perméables, ce qui peut entraîner la contamination des eaux souterraines.Les unités de traitement des ordures ménagères sont souvent à l'arrêt pour des raisons techniques ou financières, aggravant ainsi la situation. Le cas particulier de la décharge de Oued Smar est à cet égard édifiant ; elle a atteint un seuil de saturation très avancé, dégradant fortement l'environnement. De nos jours, selon les statistiques disponibles, seuls 60% des déchets urbains sont collectés. En matière de pollutions atmosphériques, outre celles d'origine industrielle qui accroissent la concentration de polluants dans l'air, celles générées dans les villes par la circulation automobile (émissions toxiques de monoxyde de carbone, d'oxyde d'azote, de plomb…) sont responsables d'affections respiratoires graves en raison principalement du taux de motorisation élevé dans les concentrations urbaines (18 personnes/véhicule de tourisme en moyenne) et de la toxicité élevée des émanations de gaz due à la mauvaise combustion et à la qualité du carburant utilisé (teneur en plomb).