La coordination régionale Ouest du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) prévoit, ce mardi, l'organisation d'une journée de protestation et de mobilisation pour le respect du libre exercice du droit syndical. Faisant suite aux nombreuses « dérives et restrictions entravant l'exercice syndical », cette action de protestation a été retenue à l'issue de la rencontre du CNES qui s'est déroulée, jeudi dernier, à l'université Mohamed Boudiaf des Sciences et de la Technologie d'Oran (USTO), selon une déclaration rendue publique hier. Une rencontre à laquelle ont pris part les représentants des sections des universités d'Oran (Es Sénia, USTO, ENSET), Mascara, Mostaganem, Chlef, Sidi Bel Abbès et Tlemcen. Constatant une gestion « chaotique et approximative » de l'USTO ainsi qu'un « refus caractérisé » d'appliquer la réglementation par le recteur de cet établissement, le CNES tient à dénoncer « le harcèlement et le recours abusif à la justice pour priver les enseignants d'un droit constitutionnel ainsi que les intimidations de l'administration envers ces derniers, pour les empêcher de lutter pour leurs droits et le respect de la réglementation. » Un appel pressant a été lancé par le CNES, lors de cette rencontre, en direction du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Haraoubia, afin d'« user de ses pouvoirs pour trouver les solutions aux problèmes que subissent les enseignants de l'USTO dans leur combat. » Par ailleurs et selon M. Mechab, coordinateur national adjoint du CNES, l'université de Mostaganem est elle aussi confrontée à des contraintes multiples en matière syndicale, notamment « le non-respect du partenariat social de la part du recteur de l'université de Mostaganem et son refus de cosigner les PV de réunion avec la section CNES, en contradiction avec les décisions et directives du ministre, ainsi que son refus de mettre à la disposition de la section CNES les moyens matériels nécessaires à son fonctionnement prévus par la loi. »