Les abonnés d'Algérie poste manifestent depuis plusieurs mois leur courroux face aux lenteurs répétées dans l'acheminement régulier de leur courrier postal. Les clients de cette administration, rencontrés, ne cessent de signaler les multiples retards enregistrés dans la distribution du courrier et autres correspondances. Par ailleurs, des citoyens nous signalent que par exemple l'acheminement tardif du courrier postal provoque souvent des retards dans le paiement des factures téléphoniques dont le non acquittement dans les délais fixés (moins de deux semaines) entraînerait automatiquement la suppression du téléphone fixe ou mobile des abonnés d'Algérie Télécom. Conséquences d'une telle situation : les abonnés forment des chaînes interminables au niveau de l'agence Télécom pour expliquer la réception tardive de leurs factures. Du côté d'Algérie poste, pour justifier une telle situation qui perdure, on invoque souvent les difficultés que rencontrent les agents préposés à la distribution ainsi que l'identification correcte des adresses indiquées sur les envois et paquets qui n'arrivent pas à destination en raison de l'absence où de l'imperfection de la toponymie urbaine. La numérotation postale est devenue un sujet préoccupant en particulier dans les grandes agglomérations. Dans les années 1990, fait-t-on savoir, la municipalité avait entrepris un travail d'identification des maisons qui n'a pas été achevé. A titre d'exemple, à l'approche du recensement de la population en 1997, nous indique un ancien cadre d'une administration publique, des plaques de numérotation de maisons au lieu d'être fixées par l'administration ont été distribuées aux habitants. Le résultat, c'est qu'une bonne partie des citoyens n'avait pas procédé à la fixation de ces plaques. L'ancienne numérotation coloniale (système d'îlotage), aujourd'hui obsolète, est en décalage au regard de la création de nouvelles zones d'habitation et lotissements. L'ancien cadre de l'administration signale encore qu'aux raisons techniques, s'ajoute la formidable expansion d'Algérie poste sur le plan des infrastructures suivie de recrutements massifs où la formation est hélas absente où insuffisante, le tout aggravé par les nombreux départs à la retraite d'agents expérimentés.