Plus de 500 malades souffrant de troubles mentaux ont été recensés dans les services des maladies psychologiques et mentales des centres sanitaires de la wilaya ainsi que sur les trottoirs et les rues de la ville. Selon certains spécialistes, le nombre de ces malades ne cesse d'augmenter en l'absence d'une vraie prise en charge. Selon d'autres sources, 65% des malades souffrant de troubles affectifs et mentaux sont des jeunes âgés entre 25 et 40 ans. Cette situation laisse penser, ajoute-t-on, que ces malades ont atteint un stade dangereux de déséquilibre mental. D'autre part, les spécialistes ont indiqué que d'autres facteurs peuvent entraîner les jeunes vers les maladies mentales telle que la consommation sans suivi des anti-dépresseurs, sans tenir compte que du fait que ses produits peuvent, à long terme, entraîner d'autres complications nerveuses sévères. Ils ont ajouté que la répétition des échecs dans la vie sociale, professionnelle ou sentimentale risque de mener à la perte de l'équilibre psychique notamment pour les sujets hypersensibles. Rappelons ainsi que les crises sociaux-économiques ainsi que l'augmentation du taux du chômage et la décennie noire qu'ont vécus plusieurs wilayas du pays, ont eu des impacts négatifs et ont contribué à la naissance de la sensation de l'anxiété et de la peur de l'inconnu, notamment chez les personnes déséquilibrées. Ces dépressions nerveuses se traduisent parfois par des tentatives de suicide. Dans ce contexte, il a été enregistré au niveau du service des UMC du CHUO, depuis le début de l'année, environ 90 cas de tentatives de suicide, soit par la consommation de médicaments et de produits détergents, soit par pendaison. A cet effet, les praticiens tirent la sonnette d'alarme et sollicitent toutes les parties concernées de la société pour prendre en charge ces malades en prenant en considération leur souffrance intérieur.