« Les accidents de la route, sont une véritable psychose dans la wilaya de Batna, qui se targue tristement d'être classée deuxième, dans ce morbide hit parade au niveau de l'Est Algérien ». Ce sont là les paroles de l'officier Lalmas Mustapha de la brigade de gendarmerie de la wilaya de Batna, tenues à la maison de la culture, lors d'une rencontre avec la presse locale, à l'initiative de Radio Batna jeudi dernier. La mort frappe sur l'asphalte plus qu'ailleurs, et les courbes hélas ne cessent de grimper, d'année en année. A titre comparatif, l'on a recensé en 2005, 870 accidents de la route, en 2006, 914 accidents, dont 145 dus à des conduites en état d'ivresse ; ces accidents ont causé la mort de 142 personnes, et des blessures à 1544 autres. Les causes de ce carnage routier ne relèvent ni de la science ni du paranormal, mais directement de l'homme. Et pour preuve, l'on a enregistré 253 accidents dus à l'excès de vitesse, 96 aux dépassements dangereux, au refus de priorité, aux défaillances mécaniques, à la négligence, etc. le conducteur est responsable dans 73% des cas et 9,17% des accidents sont à imputer aux défaillances mécaniques. Reste l'état des routes, qui provoque aussi des accidents. En dépit de la présence du corps de la gendarmerie sur plus de 80% des routes de la wilaya, s'il n'y a pas une prise de conscience, les efforts risquent de rester vains, affirme l'officier. « Ni la sanction, ni la sensibilisation ne serviront à grand-chose si le citoyen ne prend pas conscience et connaissance du danger, qu'il peut causer ou subir ». L'automobile qui est un moyen de transport devient un outil de mort, qui au lieu de rapprocher les distances, ou donner du plaisir, transforme hélas des cortèges nuptiaux en cortèges funébres. Cela s'est produit à plusieurs reprises à Batna, mais les gens oublient vite.